Défense du label Polytech : quand l'université forme des ingénieurs

Frédérique Letourneux Publié le

La photo valait à elle seule le déplacement : les directeurs des douze écoles Polytech et la très grande majorité des présidents de leurs universités de rattachement ont donné une conférence de presse à l'Université Pierre et Marie Curie le 14 octobre 2009. Objectif affiché par les instance universitaires : donner de la visibilité au label Polytech, dix ans après la création de la première école polytechnique universitaire (EPU) à Nantes. Et rappeler que l'université forme aujourd'hui 35% des ingénieurs.

Le label polytech

« C'est une marque de fabrique très valorisante », assure Colette Voisin, vice-présidente du Cevu de Paris Sud, dont l'IFIPS (institut de formation des ingénieurs) devenue EPU depuis 2006, fera officiellement son entrée dans le réseau le 1er janvier 2010. En cette période où il est de plus en plus question de rapprochement entre universités et grandes écoles , les écoles Polytech insistent sur la qualité de leur formation, respectant les standards fixés par la Commission des titres d'ingénieurs (CTI), et défendent la spécificité de leur caractère universitaire.

Une grande école dans l'université

«  Le débat grandes écoles/université est un faux débat : je me considère comme le directeur d'une grande école incluse dans une université, assure ainsi Claude-Gilles Dussap, le directeur de Polytech Clermont-Ferrand. Il ne faut pas oublier que l'université forme aujourd'hui 35% des ingénieurs et parmi les meilleurs. L'excellence de nos parcours est liée au fait qu'ils sont adossés à la recherche ».

Le réseau met en avant les quelque 900 doctorants formés au sein des différentes écoles comme symbole de son attractivité auprès du monde industriel. Et le modèle fait des émules, l'ISTIL (l'institut des sciences et techniques de l'ingénieur de Lyon) rattachée à l'Université Claude Bernard (Lyon 1) a obtenu le statut d'EPU depuis juillet 2009, et devrait faire son entrée dans le réseau Polytech à l'horizon 2012.

Frédérique Letourneux | Publié le