« La dualité université/écoles est souvent décrite comme caractéristique de l’enseignement supérieur français. Elle a certainement eu des effets positifs. Mais ses inconvénients sont de plus en plus dénoncés, tant pour son manque de lisibilité internationale qu’en terme de morcellement et d’obstacle à la pluridisciplinarité. » Ainsi commence le résumé introductif du rapport Chabbal sur le devenir de l’ingénierie, dont la version finale vient d’être rendue public (à lire ci-dessous). Il tente de répondre à une question : « comment sortir de cette dualité sans perdre la qualité de chacun ? ».
Sa proposition phare, la création de collegiums d’ingénierie qui regrouperaient sur un même site les écoles d’ingénieurs, a filtré fin mai à l’occasion du colloque de la CDEFI (Conférence des directeurs d’écoles et de formations d’ingénieurs), Conférence à l’initiative du rapport avec le Conseil général des Mines et le Conseil général des technologies de l’information. Une proposition suffisamment iconoclaste pour faire naître les crispations et retarder de quelques semaines la publication du rapport. Un temps mis à profit par la CDEFI pour expliquer la démarche à ses différents interlocuteurs : ministère, CGE, CPU... Les discussions vont, à n’en pas douter, se poursuivre au sein de la Commission Philip. Chargée de réfléchir aux nouveaux partenariats entre universités et grandes écoles, elle compte parmi ses membres… Robert Chabbal.
