Écoles de commerce : le réseau EGC se rebaptise EGC Business School pour une meilleure visibilité

Agnès Millet Publié le
Écoles de commerce : le réseau EGC se rebaptise EGC Business School pour une meilleure visibilité
EGC // ©  Adobe Stock/kasto
La vingtaine d'écoles de commerce proposant un bachelor change d'identité de marque pour devenir EGC Business School. L'ex-réseau EGC se dote également d'un directeur général, David Barthe, afin de coordonner les projets communs.

À la rentrée 2023, le réseau des EGC veut se donner un nouvel élan pour faire face à la concurrence post-bac qui s'intensifie, ces dernières années.

Renommé EGC Business School, les seize campus hexagonaux et les quatre campus d'Outre-mer veulent ainsi montrer leur unité et leur volonté de créer un nouveau dynamisme avec leur nouveau logo et leur slogan "Inspirer demain", qu'ils présentent lors d'une conférence de presse, ce vendredi 3 octobre 2023.

Les établissements, lancés il y a une trentaine d'années, autour d'un bachelor visé par l'État - très ancrés dans leur territoire et gérés par les CCI - ont également recruté un directeur général, David Barthe, arrivé en mai 2023, pour structurer leurs actions communes.

Une nouvelle maquette pédagogique commune aux écoles EGC BS

Les établissements veulent, par cette démarche, réaffirmer leur existence dans un paysage de formations post-bac en management de plus en plus concurrentiel.

Le nouveau directeur général mise sur le "sérieux" de la formation proposée pour convaincre les candidats, ainsi que sur une meilleure communication, via un site Internet refondu et une meilleure visibilité des enseignants et de leur production.

Au cœur de la stratégie, la maquette pédagogique, commune aux 20 campus, sera rénovée pour la rentrée 2024. L'objectif reste de former des cadres intermédiaires, mais d'y ajouter "un focus très fort sur les transitions environnementales, car les jeunes ont des attentes, car le ministère nous appelle à intégrer cela et pour accompagner les entreprises du territoire", précise David Barthe.

Par ailleurs, l'approche par compétences sera renforcée, pour que chaque enseignement permette de répondre à "des situations professionnelles concrètes". Et des éléments de soft skills (compétences comportementales, NDLR), concentrés en troisième année de bachelor, pourraient être avancés dès la première année post-bac.

Pour les 1.800 étudiants en bachelor, les parcours de formation seront également davantage personnalisés.

Enfin, une réflexion est ouverte pour proposer de l'apprentissage – qui concerne déjà 22% des élèves – dès la première année, sur certains campus.

Par ailleurs, le nouveau directeur souhaite "créer un fonds de dotation avec des entreprises partenaires pour accompagner financièrement des jeunes méritants de première année".

Ouvrir la possibilité de poursuivre en bac+5

Si 93 % des diplômés travaillent dans les six mois suivant leur sortie d'études, le réseau souhaite ouvrir la possibilité de poursuite vers le bac+ 5.

Un bac+5 visé, déployé par Sup de V, existe déjà. D'autres campus pourraient le proposer prochainement. "Nous avançons étape par étape", précise le directeur général.

D'autres pistes sont à l'étude, précise-t-il, puisque le réseau est également "en contact avec des grandes écoles de commerce qui voudraient former nos jeunes sur les bacs+3 à bacs+5".

Deux futurs EGC dans le réseau ?

Par ailleurs, de nouveaux EGC pourraient voir le jour, à rebours de la tendance des dernières années.

Passé de 30 à 20 établissements, "en raison des coupes budgétaires imposées par l’État aux CCI", le réseau EGC Business School pourrait compter deux nouveaux établissements, à la rentrée 2024 puis 2025.

"Oui, il y a eu concentration et métropolisation de l'offre de formation", constate David Barthe. "Mais aujourd’hui, on constate que des territoires veulent accueillir des écoles à taille humaine, entre 30 et 100 étudiants, et très liées aux entreprises", observe-t-il. Les EGC étant implantées principalement dans des villes moyennes telles que Tarbes, Bourg-en-Bresse, Sens ou Le Mans.

L'articulation entre les EGC et la structure centrale

La nouvelle stratégie est sur le bureau des directeurs de campus depuis 18 mois. Ensemble, ils ont souhaité construire une feuille de route, appuyés par Sandrine Lacombe, directrice de l'EGC Rodez et responsable de la communication du réseau.

Pour alimenter la nouvelle structure centrale, chaque EGC lui remonte 4% de son budget. Le nouveau directeur général doit porter les actions communes, la communication globale et les partenariats entreprise à l'échelle nationale, avec "l’objectif de prendre la parole collectivement. Car chaque campus travaille très bien en local et nous voulons agréger tout cela, pour être plus visibles."

De même, l'attribution du visa reste indépendante car le ministère souhaite conserver une démarche pour chaque campus, la CEFDG (Commission d’évaluation des formations et diplômes de gestion) pouvant ainsi mesurer l’ancrage territorial de chaque établissement. "Nous ne sommes pas un groupe intégré", résume ainsi David Barthe.

Agnès Millet | Publié le