Erasmus : Toulouse 1 pousse à l’autosélection

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L’heure est à l’efficacité. À Toulouse 1, toutes les questions internationales sont regroupées au sein d’un même service. Particulièrement investie dans le programme Erasmus, l’université a choisi d’aller bien au-delà des prescriptions de la Charte (1). Elle assure notamment une sélection drastique des candidats à la mobilité européenne. Même si son offre est quatre fois supérieure à la moyenne des établissements français. « Ils sont d’abord choisis sur leur dossier, leur projet de formation et leur niveau de langue. Mais leur motivation est ensuite testée en entretien individuel », explique Christine Maurel, responsable de la mobilité étudiante. Jusqu’alors, l’entretien se déroulait dans la langue du pays de destination. En octobre, il s’effectuera en français et se doublera d’un test écrit pour les langues.

« Cette inscription fastidieuse a un avantage : elle pousse à une autosélection. Ce qui réduit le nombre de demandes. Preuve que ça marche : nous n’avons reçu que 231 dossiers pour 191 admissions », poursuit Christine Maurel. Les heureux élus bénéficient d’un accompagnement haut de gamme. La préparation au départ se fait sous l’aile d’un conseiller pédagogique, tandis que la région et l’agence Europe Éducation Formation contribuent à payer le voyage des élèves les moins aisés. « L’université soutient de son côté ceux qui sont issus des classes moyennes, grâce au Fonds de solidarité et de développement des initiatives étudiantes (FSDIE) », indique Christine Maurel. Ce fonds a fourni au total 30 000 € d’aides cette année. Toulouse 1 n’hésite pas à valoriser ces actions internationales dans ses dossiers de contrats quadriennaux de développement. Du coup, elle obtient une dotation financière plus importante de l’État. Et, dans l’idée d’améliorer encore sa formule, chaque étudiant remplit dès son retour un questionnaire de satisfaction. 

(1) Elle regroupe douze engagements. En 2006-2007, 469 établissements supérieurs en sont signataires.

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