Alors que le groupe de travail Ferracci doit rendre ses conclusions le 2 juillet pour lancer le nouveau chantier de la réforme de la formation professionnelle, la FFP (Fédération de la formation professionnelle) a publié hier son livre blanc "Dix propositions phare pour la réforme de la formation professionnelle". « Nous n’avons pas été vraiment associés à ces groupes de travail alors que nous sommes les premiers concernés ; près de 80 % des financements transitent par nos organismes », a lancé en préambule Jean Wamaëre, président de la FFP. Largement consultée tout de même, la FFP estime que « [ses] propositions sont plus ambitieuses que celles du groupe Ferracci. Ils sont pour l’instant plus dans des logiques de bonnes intentions. On ne sent pas un grand souffle mais des ajustements. »
Créer un compte épargne formation. C’est l’idée centrale de la FFP. « Géré par des organismes indépendants », il serait alimenté notamment par le Dif, mais aussi par les RTT et abondé par l’Assedic par exemple lorsque la personne serait au chômage et désirerait suivre une formation. Le but : donner l’initiative à l’individu. « La motivation est le levier le plus important pour développer la formation professionnelle, a insisté Pour Jean Wamaëre. Or, pour l’instant c’est l’entreprise ou l’ANPE qui décident à la place de l’individu. »
Développer la VAE. La FFP propose aussi de mettre en place un système de déduction fiscale, d’instaurer une TVA à taux réduit (5,5 %) pour diminuer les coûts, de développer les processus de qualification, certification et labellisation des organismes de formation et d’améliorer leur lisibilité afin d’aider les individus à faire leur choix. Elle souhaite aussi que les organismes privés puissent être davantage présents sur le champ de la VAE - qui selon eux est un échec-, et propose de créer des droits identiques pour les jeunes en alternance.
