« Faire de Paris la plus belle métropole universitaire du monde ». Telle est l’ambition énoncée par Valérie Pécresse, aujourd’hui lundi 5 octobre 2009 à l’occasion de la remise du rapport de Bernard Larrouturou sur l’immobilier universitaire parisien. Un objectif qui passe par la création de « grandes universités confédérales » dans la capitale. La ministre espère bien voir les premiers PRES (Pôles de recherche et d’enseignement supérieur) parisiens d’ici la fin de l’année universitaire 2009-2010. Autres propositions retenues : le développement du logement social étudiant à Paris ou un plan d’urgence pour la modernisation des bibliothèques.
Une concertation de deux mois
Mais, à l’heure de l’autonomie des universités, Valérie Pécresse ne peut qu’avancer à pas de loup sur le sujet. Dans la foulée de ces annonces, la ministre a mis en place une concertation de deux mois avec les établissements et les collectivités locales. Un schéma directeur immobilier doit être discuté avec l’objectif de réduire de 120 à 40 le nombre d’implantations universitaires dans la capitale. Un établissement d’aménagement universitaire doit être créé à titre transitoire pour accompagner la mise en place de ce schéma immobilier.
Valérie Pécresse met tout de même gentiment la pression aux universités parisiennes dans une interview au Monde du 6 octobre : « je suis prête à déléguer aux PRES la compétence de réaliser des travaux s’ils se constituent en établissements publics. Dans le cas contraire, l’Etat prendra ses responsabilités ».
Quatre milliards d’euros annoncés
Niveau financement, quatre milliards d’euros doivent être investis en Ile-de-France d’ici 2013 pour l’immobilier universitaire : deux milliards d’euros de crédits budgétaires et deux millions d’euros dans le cadre de l’opération campus, selon la ministre. « Dans les autres régions, les collectivités territoriales, tous niveaux confondus, apportent en moyenne un euro pour un euro investi par l’Etat », souligne Valérie Pécresse. A n’en pas douter, la candidate UMP aux élections régionales de 2010 est prête à se mobiliser sur le sujet.
Pour aller plus loin :
- le dossier du ministère de l’Enseignement supérieur
- l’interview de Valérie Pécresse au Monde
