Le club des écoles de commerce post-bac conférant le grade de master devrait prochainement accueillir un 12e membre : l'ICD Paris-Toulouse (Groupe IGS), auditionné le 7 mars, a obtenu un avis favorable de la CEFDG (Commission d'évaluation des formations et diplômes de gestion) pour son programme grande école, déjà visé à bac + 5.
Ce grade doit lui être attribué pour une durée de deux ans, après un audit qui évalue entre autres la qualité des professeurs, de la recherche, de la pédagogie. Le CNESER (Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche) doit encore être consulté avant parution au Journal officiel.
Des efforts en recherche
Pour le directeur général de l'école, Erwan Poiraud, la CEFDG a "noté un effort très élevé dans la constitution du corps professoral et dans nos publications. Avant, nos recherches étaient assez généralistes, ces trois dernières années, nous les avons davantage axées sur le comportement du consommateur, le marketing contextualisé, le développement des marchés... "
Un travail qui reste à encore à consolider : "Sur les trente professeurs permanents, on compte une vingtaine de publiants, à terme l'objectif est d'atteindre la quasi-totalité du corps. Nous allons aussi devoir améliorer le ratio d'articles classés et le nombre de professeurs visitants", détaille le directeur.
Pas de course aux labels
Cette nouvelle reconnaissance devrait permettre à l'ICD de conforter sa position sur un marché hexagonal "de plus en plus serré", espère Erwan Poiraud. "Les parents sont extrêmement bien informés et font du grade master un des premiers critères dans le choix d'une école", note-t-il.
L'école compte aussi sur le grade pour accroître sa visibilité à l'international, en nouant de nouveaux contacts. "Dans la mesure où nous avons des parcours très internationaux, le grade va aussi nous permettre d'accueillir plus d'étudiants étrangers (environ 17% de ses 732 élèves actuellement), notamment en provenance des Etats-Unis ou des BRIC", commente Erwan Poiraud.
Prochaine étape pour l'ICD ? L'entrée à la CGE (conférence des grandes écoles) et "peut-être réfléchir à des accréditations internationales". "Mais ce n'est pas la course aux labels. L'idée n'est surtout pas de mettre en danger notre modèle !"