Internes de médecine : plus d'étudiants affectés et plus de visibilité sur les postes

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En 2010, 6840 étudiants de médecine ont passé l’ECN (examen classant national), soit 10,6 % de plus qu’en 2009 selon la Drees (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques)*. Une croissance qui va de pair avec celle du numerus clausus de la 1ère année des études de santé. À l’issue des épreuves, 6132 d’entre eux ont été affectés à un poste (qui mêle subdivision, c’est-à-dire lieu de formation, et spécialité) sur les 6839 ouverts.

30 spécialités au lieu de 11


Deux grandes nouveautés ont marqué le crû 2010. D’une part, les candidats avaient le choix entre 30 spécialités au lieu de 11 (les 16 spécialités médicales et les 5 spécialités chirurgicales étaient jusqu’ici regroupées) : c’est la filiarisation.

D’autre part, ils ont pu bénéficier d'une présentation des prévisions d’ouverture de postes dans chaque spécialité pour les 5 années à venir. Ce dispositif permet de mieux anticiper les évolutions de la démographie médicale. Ainsi, on sait que le nombre de postes devrait augmenter dans toutes les spécialités d’ici à 2014, excepté en gynécologie médicale et en santé publique où le nombre de postes stagnerait.  

La médecine générale plus attractive


D’après l’étude, les spécialités médicales restent les plus prisées (radiodiagnostic, cardiologie, dermatologie en tête). Trois quarts des postes dans ces spécialités sont attribués dès la fin du 1er tiers du classement. La médecine générale soutient toutefois la concurrence. La spécialité recrute dans tous les rangs de classement et un quart de ces postes sont déjà pourvus dès la 1re moitié du classement.

Représentant 53 % des postes ouverts, la médecine générale fait néanmoins partie des 3 disciplines qui ne font pas le plein. Ainsi, on compte 18 % de postes vacants en médecine générale, 27 % en médecine du travail et 9 % en santé publique. Globalement, 10,3 % des postes ouverts à l’ECN sont restés vacants (11 % les 2 années précédentes).

Des étudiants de plus en plus mobiles


Autre évolution notable en 2010 : la mobilité géographique des étudiants après l’ECN augmente. Plus d’un sur deux a changé de subdivision, un record depuis 2004. Dans 30 % des cas, il s’agit d’une mobilité choisie (pour avoir le lieu de formation visé). Dans 20 % des cas, il s’agit de mobilité contrainte (pour avoir la spécialité visée). En revanche, peu de changement concernant l’attractivité des subdivisions. Cercle vicieux : les zones à faible densité médicale attirent toujours peu, comparées à d’autres régions (notamment le sud de la France, Paris, Rennes, Nantes, Strasbourg…).


* « Les affectations des étudiants en médecine à l’issue des épreuves classantes nationales en 2010 », Études et résultats, Drees, juin 2011.

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