L’Institut Telecom, qui regroupe quatre grandes écoles d’ingénieurs (Telecom ParisTech, Telecom Bretagne, Telecom SudParis, Telecom École de management) et deux filiales (Telecom Lille 1, Eurocom à Sophia-Antipolis), vient de créer le concept d’ "école associée" pour fédérer, sous sa marque, l’ISTASE de Saint-Étienne et l’ENSPS de Strasbourg. Ce nouveau statut pour un réseau d’écoles d’ingénieurs se situe bien en amont de la fusion. Le rapprochement est présenté comme un « consentement mutuel » par les établissements concernés, histoire de ne pas froisser d’autres partenaires locaux tels que les universités (puisqu’il s’agit d’écoles internes) ou les régions.
Dans le partage, l’Institut Telecom gagne un maillage territorial, sans créer de nouveaux locaux, et une hausse globale du nombre de ses diplômés, sans accroître ses effectifs. « Nous aimerions passer, au sein du groupe, de 1 500 à 2 000 par an », précise Jean-Claude Jeanneret, administrateur général de l’Institut Telecom. De leur côté, les écoles associées bénéficient avant tout du prestige de la marque. Les contours de ce nouveau réseau restent à inventer en marchant, même si des échanges sont prévus entre étudiants et en matière d’ingénierie pédagogique. Sur le plan de la recherche, des pôles se dessinent également : l’un en optique dans la région Rhône-Alpes, et l’autre en TIC et santé, dans l’Est.
D’autres écoles associées devraient prochainement étoffer le réseau de l’Institut Telecom, très certainement dans le Sud-Ouest (des négociations sont en cours avec une université montpelliéraine). Les critères d’admission sont plutôt exigeants, comme la nécessité d’avoir un corps enseignant permanent, des débouchés variés (et non centrés sur une entreprise) ou encore de fortes relations avec les collectivités territoriales. « Nous avons un objectif qualitatif et non quantitatif concernant les prochaines écoles qui pourraient nous rejoindre », indique Jean-Claude Jeanneret.
