La certification ISO 9001 se propage à l’échelle des établissements d'enseignement supérieur

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Jusqu’à présent sollicitée principalement pour un diplôme, un département ou un service, la certification ISO 9001 élargit son périmètre d'action dans l’enseignement supérieur. Une école d’ingénieurs et une faculté viennent de l’obtenir, début 2010, au nom de leur établissement : l’EISTI (Ecole internationale des sciences du traitement de l'information) à Cergy-Pontoise et la FLST (faculté libre des sciences et technologies) de l'université catholique de Lille. « C’est une première car nous avons effectué des recherches et il s’avère que la certification ISO 9001 n’a jamais été accordée, en Europe, à l'échelle de toute une faculté », se félicite Jean-Charles Cailliez, doyen de la FLST et vice-président recherche de l’université catholique de Lille.

Etudiants, familles, partenaires de l’école : des clients qu’il faut satisfaire au mieux

Il faut dire que la procédure est longue (il faut compter un à deux ans) et coûteuse (l’EISTI a investi environ 10 000 € et la FLST, près du double). En outre, la certification ISO est une norme issue du monde de l’entreprise qui révolutionne la culture enseignante. Les étudiants (mais aussi les familles ainsi que les partenaires de l’école) sont considérés comme des clients qu’il faut satisfaire au mieux. Pour cela, il faut mettre à plat les procédures et créer des indicateurs de qualité en vue de passer avec succès l’audit conduit par un organisme certificateur. Ensuite, il faut s’efforcer d’améliorer sans cesse le service rendu : une fois certifié, l’établissement est visité tous les ans, et la certification ne dure que trois ans.

Une mobilisation générale de l’ensemble des personnels

Et même si certains messieurs Jourdain faisaient de la qualité sans le savoir, « la certification ISO 9001 est impossible à obtenir sans une mobilisation générale de l’ensemble des personnels enseignants et administratifs », souligne Nesim Fintz , fondateur et directeur de l’EISTI. « Il ne suffit pas de former une ou deux personnes en interne pour s’occuper de la qualité. Tout le monde doit s’approprier la démarche », soutient Jean-Charles Cailliez.

Cette certification n’évalue évidemment pas la pertinence de l’enseignement et de la recherche, mais l’AERES en tient désormais compte dans ses évaluations. Un argument qui fait mouche et pourrait booster la norme ISO 9001 comme nouveau label de l’enseignement. Et permettre aussi un pas de plus dans le rapprochement entre entreprises et universités ?

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