Le PRES de Bordeaux a le triomphe modeste. Pourtant, son dossier a été classé premier des six projets retenus dans le cadre de l’Opération campus. Une réussite qui s’explique par une stratégie de convergence des universités bordelaises qui paraissait improbable il y a quelques années. « Nous avons déployé des efforts de rapprochement dès 2000. Aujourd’hui, tous les lundis soir, les quatre présidents d’universités et les différents directeurs d’écoles se réunissent pour aborder tous les sujets, sans tabou », commente le président de Bordeaux 3, Pierre Singaravélou. Pour se porter candidat à l’Opération campus, « les ego ont été mis de côté afin d’éviter les doublons », ajoute ce dernier. Le projet présentait une offre de formation et de recherche structurée autour de trois grands pôles : les sciences et technologies avec la création d’un institut polytechnique de Bordeaux regroupant les écoles d’ingénieurs du campus, la biologie et la santé, ainsi que les sciences humaines et sociales. En relation avec ces trois pôles, une nouvelle organisation des formations a été proposée associant un niveau « licence/DUT » à un ensemble de sept graduate schools regroupant les masters, les formations d’ingénieurs et les doctorats. Cette synergie se retrouve aussi au sein du PRES avec la mise en place actuellement en cours de services communs (documentation, relations internationales, communication...). « Plusieurs scénarios s’ouvrent à nous, celui d’une fusion à terme d’ici à trois ou quatre ans, celui du maintien du statut quo avec redistribution des responsabilités, ou encore celui – le moins préférable – qui consiste à nommer un président permanent aux côtés des quatre autres. Mais rien ne presse. La priorité, c’est de travailler ensemble », indique Pierre Singaravélou.
La convergence des universités bordelaises rapporte gros
La personnalité du jour
Vincent Thomas
Président de l'université de Bourgogne
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