Quel est le « vrai » pouvoir des classements des écoles de commerce auprès des entreprises ? Pour répondre à cette question, la CCIP (chambre de commerce et d’industrie de la ville de Paris) a sondé 200 recruteurs, issus de tout type de sociétés. Résultat de l'enquête (en pièce jointe) : pour embaucher un cadre débutant, 85,5% d'entre-eux ne font aucune différence entre les écoles de commerce de provenance. La même proportion déclare ne faire aucune distinction pour établir le salaire d’embauche. « Les très grosses entreprises (>2000 salariés) sont plus nombreuses à dire qu'elles ont des grilles de salaire en fonction des écoles", indique l'étude. C'est également le cas pour les entreprises du secteur bancaire, et les cabinets d'audit.
Toutefois, pour les DRH sondés, toutes les formations ne se valent pas. « Les recruteurs ont tendance à dire qu'il existe entre 5 et 10 très grandes écoles de commerce, et entre 10 et 20 de bonnes écoles », précise l’enquête. Une contradiction par rapport aux résultats précédents ? Non, selon les auteurs : "s'ils savent que certaines écoles sont meilleures que d'autres", dans leur travail, les DRH font "effectivement peu de différences entre les écoles".
Pour fixer leur opinion, les recruteurs se fondent en premier lieu sur l’expérience qu’ils ont eu avec un de ses diplômés, la réputation des anciens ou des professeurs, ainsi que la sélectivité. Les classements semblent avoir moins d’importance : ils sont "connus, consultés mais ne sont donc pas vraiment utilisés professionnellement".
L’enquête montre aussi que la reconnaissance par l’Etat d’une école est considérée comme importante par 81% des sondés, et le grade master par 65%. L'appartenance à la Conférence des grandes écoles (CGE) et les accréditations « ne sont que secondaires voire pas importantes ». De quoi relativiser !
