La réforme des études de santé impacte l'accès aux formations de kiné

Mersiha Nezic Publié le
La réforme des études de santé impacte l'accès aux formations de kiné
La réforme du premier cycle des études de santé vise à assurer une meilleure réorientation des étudiants ne passant pas le cap de la sélection. // ©  Adobe Stock/Halfpoint
Comme les étudiants qui cherchent à intégrer les filières MMOP (médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie), les candidats à la kiné peuvent opter pour deux nouvelles voies d’admission dans ces formations : le PASS, parcours spécifique "Accès Santé" et la L.A.S, licence avec une option "Accès Santé".

La suppression de la PACES, d'où proviennent les trois quarts des étudiants admis en IFMK (Institut de formation en masso-kinésithérapie), n’est pas sans conséquence pour les candidats à la kiné. L’admission est bien remaniée dans le cadre de la réforme du premier cycle des études de santé. Mise en œuvre à la rentrée 2020, elle aura pour objectif la diversification des profils des futurs soignants mais aussi une meilleure réorientation des étudiants ne passant pas le cap de la sélection et laissés sur le carreau par le système actuel.

Selon nos informations, un arrêté en cours d’écriture et dont la publication est prévue prochainement au Journal Officiel, définit les parcours de formation permettant d’intégrer le cursus. Comme les étudiants qui aspirent à rejoindre les filières MMOP (médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie), les candidats à la kiné pourront opter pour deux nouvelles voies d’admission dans les formations médicales : le PASS et la L.A.S.

Le PASS et la L.A.S: deux nouvelles voies d'accès

Les étudiants pourront choisir, dans une université ayant une faculté de santé, le parcours spécifique "Accès Santé", le PASS, et prendre une mineure dans une autre discipline, le droit par exemple. Pourront candidater en kinésithérapie ceux qui auront validé cette première année. Les non-admis auront la possibilité de poursuivre en deuxième année de la discipline choisie comme mineure.

Deuxième voie d’accès, la licence avec une option "Accès Santé"(L.AS.). Les étudiants pourront intégrer une licence d’une autre discipline, par exemple la physique, avec une option "Accès Santé". S’ils valident leur année mais sans être admis en kiné, une poursuite d’études en deuxième année de physique est possible.

Tabler sur de nouvelles méthodes pédagogiques

Pour passer le cap de la sélection, les étudiants plancheront sur plusieurs groupes d'épreuves. Ceux-ci sont en train d’être définis par les universités qui disposent d'une certaine marge de manœuvre.

"Il faut choisir les mêmes modes de sélection que ceux des filières MMOP, qui ne produisent pas de gâchis humain comme cela a été le cas avec la PACES. Tabler sur de nouvelles méthodes pédagogiques, sortir du tout QCM, intégrer des épreuves orales... Ce travail se fera à l’échelle locale avec les représentants étudiants qui s’assureront que l’esprit de la réforme soit bien respecté lors des votes des conseils des universités", explique Hadrien Thomas, le président de la Fédération nationale des étudiants en kinésithérapie (FNEK).

Les accès après une première année de biologie ou de STAPS restent ouverts

Sont actuellement admis en première année, dans la limite des places disponibles, les étudiants ayant validé une PACES, une première année de licence de biologie ou de STAPS (Sciences et techniques des activités physiques et sportives). Dans le cadre de la L.A.S, ces accès restent ouverts.

Dès l’annonce de la suppression de la PACES à l’automne 2018, l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes, les syndicats des étudiants et les IFMK ont demandé l’intégration de la kiné dans la réforme de l’accès aux études de santé.

Mersiha Nezic | Publié le