La réforme des études d’infirmiers au jeu du poker menteur

Stéphanie Desmond Publié le

A la veille de son université d’été – du 13 au 15 juin 2008 - la FNESI (fédération nationale des étudiants en soins infirmiers) maintient sa volonté de boycotter les prochains travaux ministériels sur la revalorisation de études d'infirmiers. La raison ? Absence de garanties suffisantes. « Un pas en avant, deux pas en arrière » c’est par ce titre que la FNESI qualifie dans son dernier communiqué de presse du 3 juin 2008 l’état dans lequel elle juge que les pourparlers sur la réforme de leurs études en sont arrivés. Pourtant en février la ministre de la santé, Jocelyne Bachelot, semblait apporter des garanties pour faire avancer la situation.  

Pourquoi une telle situation de rupture ?

« Nous menons depuis longtemps un travail de fonds sur l’évolution de notre formation qui n’a pas été revue depuis 1992, nous avons fait toutes une séries de propositions réalistes saluées par le ministère, or aujourd’hui, dans les réunions de travail, nos interlocuteurs semblent jouer avec les mots, évitent de répondre à nos questions », s’alarme Adèle Perrin, secrétaire générale de la FNESI.  

Les ECTS ne sont plus au programme

Si une reconnaissance au niveau licence leur serait concédée, ils ne pourraient pas se voir délivrer d’ECTS. Conséquence : pas de rapprochement avec l’université. Et dans la balance, quelques ECVET (European credit for vocational education and training) pour quand même faciliter la mobilité européenne de ceux qui deviendraient de super techniciens. Une situation pour le moins paradoxale puisque 16 pays européens créditent déjà les études d’infirmiers avec des ECTS, rappelle la FNESI. A quand des règles du jeu transparentes ?

Stéphanie Desmond | Publié le