La stratégie des business schools au scanner

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Avec des effectifs en augmentation de 65 % entre 1998 et 2006, mais un nombre d’écoles qui stagne, le marché français des business schools connaît une profonde mutation. C’est en se basant sur ce constat  que le cabinet Precepta , appartenant au groupe Xerfi (leader français d’études sectorielles), a publié en mars dernier une étude (1) de 300 pages sur les stratégies de croissance et de positionnement des écoles de commerce privées et consulaires. Ainsi, Thomas Roux, l’auteur du  document, distingue plusieurs façons de grandir pour un établissement : l’augmentation de son offre  (« beaucoup d’écoles élargissent leur offre de formation, en dessous et au-dessus du programme master, pour  rentabiliser leur fonctionnement ») ; les stratégies multicampus consistant à dupliquer les programmes afin de recruter localement les étudiants ; les fusions ou rapprochements, qui permettent d’accroître sa visibilité et sa force de frappe. L’étude montre également à quel point la politique de marque se trouve au coeur des stratégies. Elle distingue les groupes qui décline une marque de référence (HEC) ; ceux qui se rebaptisent pour favoriser leur différenciation (Audencia) ; et  les « multi-enseignes » (les groupes IONIS et IGS), qui ont choisi de répartir leurs différents programmes sur des écoles distinctes. « Le secteur est loin d’être stabilisé, conclut Thomas Roux. Dans ce contexte, plusieurs écoles de province liées à des organismes consulaires vont devoir rapidement clarifier leur stratégie, d’autant  qu’elles sont de plus en plus concurrencées par des groupes privés à forte réactivité. » 

(1) Si ses conclusions sont en vente, l’étude n’avait pas de commanditaire, ce qui, selon Precepta, garantit son impartialité.

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