Lancement d’un prêt à taux zéro pour les étudiants espagnols en master

Armand Chauvel Publié le
Lancement d’un prêt à taux zéro pour les étudiants espagnols en master
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Alors qu’en France la proposition de Nicolas Sarkozy de créer un prêt à taux zéro pour les étudiants reste à l’étude, l’Espagne a franchi le pas. Le ministère de l’Éducation a prévu une première enveloppe de 50 M€ pour l’année universitaire 2007-2008, réservée aux étudiants inscrits en master. 658 dossiers ont été déposés les quatre premiers jours de l’opération, début septembre.

Ce crédit, intitulé Prestamo Renta Universidad, est plafonné à 22 800 €, soit 6 000 € initiaux plus 800 € par mois durant les vingt et un mois du master (1). Une fois diplômé, le titulaire de l’emprunt ne sera tenu de rembourser qu’à partir du seuil de 22 000 € de revenu annuel. Les paiements seront alors trimestriels et ne pourront dépasser annuellement un huitième de la dette totale. En cas de non-remboursement après quinze ans, la dette sera considérée comme éteinte.

Tout le système sera géré en ligne par ICO (Instituto de crédito oficial.) D’après le ministère, qui a édité 14 600 affiches et 146 000 bulletins pour promouvoir cette campagne, il s’agit là « d’un système solidaire dans lequel la société partage avec les étudiants le risque de l’investissement en éducation ».

Outre-Pyrénées, les écarts dans les droits d’inscription sont prononcés. Selon les communautés autonomes, et surtout l’appartenance aux systèmes public ou privé, ils varient en première année à l’université de 500 à 7 700 € pour des études généra listes, et de 650 à 13 000 € pour des études plus spécialisées telles qu’odontologie (2). Jusqu’à présent, les étudiants devaient emprunter auprès d’institutions bancaires qui, outre les intérêts, réclamaient des avals et des garanties.

(1) Il doit s’agir d’un titre officiel en Espagne ou dans l’un des 46 pays de l’espace européen d’enseignement supérieur.

(2) Source : Consumer Eroski. En master, les droits varient entre 3 000 € dans les 51 universités publiques et 20 000 € dans les 22 universités privées.

Armand Chauvel | Publié le