Le PRES « Université Nantes Angers Le Mans » officialisé

Philippine Arnal Publié le

Passer à la vitesse supérieure sur le fonctionnement des écoles doctorales, la valorisation de la recherche, l’insertion des étudiants et acquérir de grands équipements : telles sont les priorités affichées du tout nouveau PRES (pôle de recherche et d’enseignement supérieur) « Université Nantes Angers Le Mans ». Officialisé par le décret du 31 décembre 2008, il comprend les universités des trois villes et l’Ecole centrale de Nantes, soit près de 61 000 étudiants, 5 600 personnels et huit écoles doctorales.

L’intitulé du pôle n’a pas été choisi au hasard. « Il n’est pas question d’en faire une université unique des Pays de la Loire », insiste Yves Lecointe, président de l’université de Nantes (35 000 étudiants), les doctorats resteront délivrés par chacun des membres habilités, et marqués du label du pôle. Chaque université doit y retrouver son compte. « Pour une université comme Le Mans, la plus petite des trois [8 700 étudiants], le PRES est stratégique car il donne une visibilité régionale », commente son président Yves Guillotin. Daniel Martina, président de l’université d’Angers (17 000 étudiants) juge, lui, que le PRES permettra une « montée en gamme » des formations. Quant à l’augmentation de 25 % du budget dont Angers bénéficie cette année, il assure qu’elle profitera au PRES.

En 2009, d’autres membres fondateurs et associés rejoindront le pôle, mais les quatre fondateurs qui représentent 70 % des étudiants de la région, conserveront la majorité administrative. Le premier conseil d’administration aura lieu dès la désignation de ses 32 membres, représentatifs de la taille des établissements et de leur poids dans la recherche régionale. Un président sera élu qui ne sera pas celui de l’université de Nantes, ni Nantais comme l’ont exprimé d’autres dirigeants, la ville étant déjà largement représentée.

La direction générale de l’enseignement supérieur a annoncé, par ailleurs, la création de trois postes et un fonds initial de 3 millions d’euros versés en deux fois. Le conseil régional ajoutera 670 000 euros en plus de la contribution de chaque membre. Par la suite, une fondation sera créée afin d’assurer le financement du pôle.

Philippine Arnal | Publié le