Les rapports de la « commission Helfer » bientôt publics

Jessica Gourdon Publié le

En matière de transparence, un cap a été franchi. Désormais, les rapports de la CEFDG (Commission d’évaluation des formations et des diplômes de gestion, dite « commission Helfer ») seront en partie rendus publics. C’est ce à quoi s’est engagé Frank Bournois , nouveau président de cette instance collégiale qui octroie le visa et le grade de master aux écoles commerce. Il tenait une conférence de presse le 7 mai 2010, en compagnie Jean-Pierre Helfer, directeur d’Audencia et ex-président la commission. Jusqu'ici, la commission ne communiquait pas du tout sur ses travaux.

« Nous n’allons pas publier l’ensemble du rapport, mais une synthèse, qui reprendra les points positifs, ceux à améliorer, et la décision finale. Nous n’allons pas vers une publication totale, comme le fait l’Aeres , car il y a des choses trop intimes qui pourraient faire inutilement du tort aux écoles », explique Frank Bournois. Les documents seront publiés sur Internet juste après l’arrêté ministériel confirmant la décision de la commission.

La durée d’attribution des grades et visas calées sur l'Aeres

 
Ces nouvelles règles du jeu risquent de ne pas plaire à toutes les écoles, notamment celles qui se feront retoquer. Mais il mettra la commission en conformité avec les standards européens, et avec les pratiques de l’Aeres. Car Frank Bournois compte bien travailler main dans la main avec l’agence. « Nous allons vers une très forte coordination, vers du partage de méthodologie et un phasage de nos calendriers », affirme-t-il. En clair, la commission souhaite se caler sur les « vagues » quadriennales de l’Aeres, afin de coordonner leurs travaux. En effet, une vingtaine d’écoles de commerce (celles qui reçoivent une subvention publique via la Fesic, celles qui participent à un PRES) seront à l'avenir évaluées par l'agence.

La durée des labels sera adaptée à ces calendriers.  Ainsi, « une école qui avait décroché le grade de master pour six ans (le maximum aujourd’hui) pourra l’obtenir pour quatre ans, sans que cela soit le signe d’une baisse de qualité. Nous voulons juste nous synchroniser », prévient Frank Bournois. Par contre, la commission maintiendra sa « jurisprudence » concernant une première attribution du grade master, limitée à trois ans maximum.  

Prendre en compte les projets de l’école

 
Quant aux règles internes de la  commission, pas de gros changements en perspective. L’élément de qualité central restera le nombre de professeurs permanents, présents quatre ou cinq jours dans l’établissement. En revanche, Frank Bournois veut adapter le référentiel aux nouvelles réalités des écoles : campus à l’étranger, formations multi sites, PRES, alliances. Il souhaite aussi aller vers une évaluation toujours plus globale de la recherche, qui ne se limite pas aux publications scientifiques. Enfin, il prendra davantage en compte les projets de l’école, notamment en matière d’augmentation des effectifs. Car dans ce domaine, certaines écoles ont connu récemment des bouleversements importants.

Jessica Gourdon | Publié le