Études, production, informatique ! Le tiercé des fonctions dévolues aux ingénieurs qui démarrent – occupées respectivement par 41 %, 26 % et 20 % d’entre eux – ne varie guère au fil du temps. C’est ce que dévoile l’enquête du CNISF , réalisée en mars et publiée ce mois ci. En outre, en 2006,ces jeunes diplômés séduisaient toujours l’industrie, à 43,5 %. Un pan d’activités lourdes qui retrouve de la vigueur (1). Assez en tout cas pour les recruter dans ses métiers traditionnels : l’automobile (6,1 % des débutants), la mécanique (5,5 %), l’énergie (5,3 %) ou encore le matériel électrique et électronique (4,2 %) et l’agroalimentaire (4,2 %). Mais ces novices emballaient davantage le secteur des services, et bien sûr les SSII ou les sociétés d’ingénierie qui se les arrachent littéralement : 17,4 % trouvent un job chez les premières, 13,3 % chez les secondes. Et, une fois dans la place, quel que soit le secteur, plus d’un quart des débutants disent avoir déjà la responsabilité d’un budget ou d’un chiffre d’affaires, 31 % déclarent être chefs de projet, même si celui-ci est modeste, et 22 % estiment prendre des décisions stratégiques. Une immersion responsabilisante qui les incite à prendre très, très vite leur autonomie !
(1) L’industrie emploie, en tout, 49,6 % des ingénieurs, contre 42,6 % pour le tertiaire.
