Les écoles des Mines misent sur la formation sous statut salarié

Sylvie Lecherbonnier Publié le

D’un côté, cinq des sept écoles des Mines : Saint-Etienne, Nancy, Nantes, Alès et Albi-Carmaux. De l’autre, six fédérations professionnelles : le Syntec ingénierie, le Syntec informatique, l’UNICEM (Union nationale des industries de carrières et matéiraux de construction), l’UIT (Union des industries textiles), le SFIC (Syndicat français de l’industrie cimentière) et l’UNIFA (Union nationale des industries françaises de l’ameublement). Tous se sont regroupés pour former une structure associative baptisée CORFISEM pour comité d’orientation des formations d’ingénieurs spécialisées des écoles des Mines. L’objectif ? Mettre en place de nouvelles formations d’ingénieurs sous statut salarié dans les écoles des Mines, que ce soit par la voie de l’apprentissage, de la formation continue ou de la VAE.

Toucher un public nouveau avec une pédagogie adaptée

« Les Ecoles des mines accueillent déjà près de 800 personnes en formation sous statut salarié mais il faut désormais passer à la vitesse supérieure, affirme Robert Germinet, directeur de l’école des Mines de Saint-Etienne et vice-président de la structure. Il s’agit à la fois de répondre à la demande des entreprises et de s’intéresser à des viviers d’étudiants différents des viviers traditionnels des écoles d’ingénieurs. Des publics qui ne viendraient pas sans une pédagogie adaptée. » Et il reconnaît : « La formation sous statut salarié est aussi aujourd’hui un moyen de financer une part du développement nécessaire des écoles. » Pour sa part, Karine Leverger, déléguée générale adjoint du Syntec ingénierie, apprécie « cette démarche collective » qui « permet un maillage du territoire ». « Nous aurons besoin d’ingénieurs par centaines et par milliers dans les années à venir », rappelle-t-elle. Le CORFISEM reste ouvert à d’autres fédérations qui voudraient s’engager dans la démarche.

Avec une vocation plus interprofessionnelle, cette structure rappelle celle des ITII (Instituts des techniques d’ingénieur de l’industrie) créés il y a près de 20 ans par l’UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie) ou celle des NFI (nouvelles formations d’ingénieurs) dites filières Descomps, créées en 1990, et rebaptisées FIP (formation d’ingénieur en partenariat).

Sylvie Lecherbonnier | Publié le