Les étudiants germaniques séduits par le modèle « Grande École »

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L’antenne berlinoise de l’ESCP-EAP a été classée en mai 2007 par le magazine Karriere (1) au cinquième rang des écoles de commerce allemandes. Gagnant encore une place par rapport à l’an passé. Preuve que les écoles privées – elles sont huit au sein du Top ten – et françaises de surcroît ont le vent en poupe outre-Rhin, dont le supérieur est encore largement public. Hormis le caractère académique de son programme, l’orientation, l’insertion professionnelle et ses liens avec l’entreprise, la dimension internationale de l’ESCP-EAP a été retenue comme critère majeur par les quelque 50 000 étudiants et 1 000 DRH sondés par Karriere. Mal cotées par les jeunes, les universités publiques allemandes, qui constituaient jusqu’alors la voie traditionnelle des études de gestion, sont en perte de vitesse. Même celles de Mannheim et de Cologne, historiquement bien positionnées dans ces filières, se retrouvent reléguées aux dixième et vingt-sixième places par les étudiants.

Ils leur reprochent un manque d’ouverture à l’international et peu de formules de mobilité dans les cursus. Ces établissements publics ne disposent en effet ni d’implantations à l’étranger ni de réseaux relationnels (stages et premier emploi) équivalents à ceux des écoles privées allemandes. Et a fortiori à ceux des françaises. Aux yeux des jeunes Allemands, l’université publique et ses programmes Erasmus peuvent difficilement rivaliser avec les écoles privées comme l’ESCP-EAP, implantées dans cinq pays européens (France, Italie, Grande-Bretagne, Espagne), offrant autant de campus différents et comptant nombre d’étudiants étrangers au sein des promotions.

(1) Ce classement annuel a été effectué en mai 2007 par le mensuel Karriere, édité par le quotidien économique Handelsblatt.

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