La fac perd des étudiants, les écoles en gagnent
Ces performances sont d’autant plus intéressantes que le nombre d’étudiants en France a lui eu tendance a baisser. Entre les rentrées 2000 et 2009, on compte 250 000 étudiants en moins. Cette diminution est particulièrement sensible dans les premiers cycles universitaires (- 50 000 étudiants).
La croissance des effectifs dans les écoles de management ne résulte pas seulement d’un engouement des jeunes pour le monde du business. Même s'il est sûr que dans un contexte économique incertain, l'attrait de ces cursus professionalisants et réputés pour la bonne insertion de leurs diplômés ne peut que se renforcer.
Des nouveaux programmes
Ainsi, la hausse de ces effectifs résulte pour beaucoup d'une démultiplication de l'offre. Depuis quelques années, les écoles ont ouvert de multiples nouveaux cursus (mastères spécialisés, bachelors, MBA…) qui complètent le programme « grande école » classique, et captent de nouveaux publics.
Les ESC ont aussi massivement augmenté leur nombre de places en « admissions parallèles », afin de recruter ailleurs que dans les classes préparatoires. Elles ont aussi développé des politiques de diversité, et accueillent de nouveaux profils (bacheliers STG…). Résultat : les étudiants passés par une CPGE ne représentent plus que 33% des effectifs des écoles recrutant à bac +2, d'après les chiffres de la DEPP.
De même, les écoles sont de plus en plus actives pour recruter des étudiants étrangers : ceux-ci représentent 12,3% des promotions, soit une hausse de 4 points depuis 2000. Une proportion qui devrait, dans les années à venir, continuer à augmenter.