L’orientation des bacheliers, cœur des solutions anti-chômage à la convention de l’UMP

Fabienne Guimont Publié le

Qui a dit : « Que les étudiants trouvent le plus vite possible un emploi : c’est notre obsession » ? Laurent Wauquiez, l’actuel secrétaire d’Etat à l’emploi, lors de la convention de l’UMP sur l’éducation , le 3 novembre 2010. La principale solution proposée ? Une meilleure orientation des bacheliers. « Le taux de chômage des jeunes est élevé en France car il y a un échec de l’orientation », a affirmé Jean-Robert Pitte, le délégué interministériel à l’orientation pour qui le fort développement de l’apprentissage et de l’alternance est « l’autre révolution à accomplir ».

Plusieurs intervenants ont souligné l’incohérence des parcours d’études des bacheliers professionnels et technologiques se retrouvant dans les filières longues au lieu d’être accueillis dans les BTS et DUT. Pour Benoist Apparu , rapporteur de la loi LRU, « il faudrait qu’il y ait 40-50% des places de BTS ou DUT réservées à ces bacheliers ». L’actuel secrétaire d’Etat chargé du logement verrait bien aussi une sélection à bac+3, avant une éventuelle poursuite d’études en master.

« Il faut offrir aux étudiants la qualité d’accueil des écoles à l’université et leur donner un projet professionnel », a émis l’actuelle ministre de l’enseignement supérieur Valérie Pécresse, avant d’ajouter : « On dit aux étudiants que leur carrière c’est l’enseignement alors que deux tiers d’entre eux iront travailler dans le privé». « Le problème est de savoir quoi faire avec une licence alors que ces diplômes sont construits à partir de la fin, du doctorat, et non comme une fin en soi [pour s’insérer] mais comme une étape », avait rappelé le philosophe Alain Renaut en préliminaire au débat. Un débat qui ne fait que (re)commencer.

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