Lyon 2 : Claude Journès veut sortir son université de la crise institutionnelle

Fabienne Guimont Publié le

Claude Journès, le président de Lyon 2, ne sera pas candidat à sa succession. Pour mettre fin à l’impasse institutionnelle de son université, il a décidé de convoquer à nouveau le conseil d’administration le 11 juillet 2008 afin d’élire un nouveau président. Ce CA a refusé par trois fois (les 6, 23 mai et 6 juin) d’adopter sa liste des cinq personnalités extérieures, malgré les propositions faites pour ouvrir son équipe présidentielle et changer une des personnalités de la liste. Les votes de défiance – à une très courte majorité - se sont soldés par un blocage et une crise institutionnelle. Le mandat de Claude Journès courrait théoriquement jusqu’en 2011. En 2006, il avait été élu largement – sous le mode de scrutin en vigueur avant la loi LRU- par une assemblée générale des trois conseils de l’université face à trois autres concurrents.

"Une coalition négative"

« Ceux qui ont refusé d’approuver la liste des personnalités extérieures ont réclamé ma démission sans pour autant indiquer à la communauté qui me remplacerait, avec quelle équipe et sur quel programme. Je trouve inacceptable et irresponsable le vide institutionnelle qui en résulterait », justifie Claude Journès, qui indique avoir consulté les services ministériels et rectoraux avant de prendre sa décision. Plusieurs clivages ont rassemblé contre lui une « coalition négative », selon son expression, rassemblant d’une part des étudiants et personnels d’extrême gauche qui marquent ainsi leur opposition à l’intervention des forces de l’ordre durant les blocages de l’université cet hiver et d’autre part des maîtres de conférences et professeurs tenants d’un retour à une politique facultaire. Les nouvelles candidatures à la présidence ont jusqu’au 27 juin 2008 pour se faire connaître. Après le 11 juillet 2008, le nouveau président n’aura plus qu’un mois pour faire valider sa liste de personnalités extérieures avant le délai prévu par la loi LRU.    

Fabienne Guimont | Publié le