Masters : 2000 spécialités notées par l’AERES

Fabienne Guimont Publié le
Masters : 2000 spécialités notées par l’AERES
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La transparence n’en est qu’à ses débuts, mais c’est une première dans le monde universitaire. Près de 600 mentions de master et leurs quelque 2000 spécialités ont reçu une note de A à C rendue publique, le 9 juillet 2008, par l’Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (AERES). Une obligation de transparence conforme à son décret de création. En revanche, aucune note n’accompagne encore les évaluations de licence (*).

Les masters évalués couvrent 13 académies (Aix-Marseille, Amiens, Besançon, Caen, Clermont-Ferrand, Limoges, Nantes, Nice, Orléans-Tours, Poitiers, Reims, Rennes, Rouen). Vous trouverez ci-dessous les notes compilées, à partir des rapports de l'AERES, dans 5 tableaux, correspondant aux grands domaines de formation (cf. Documents utiles en PDF). Au total, les masters de 28 universités et 4 écoles (trois écoles d’ingénieurs et l’Ecole des hautes études en santé publique) de la vague B de contractualisation sont passés au crible.    

A, B, C 

A quoi correspondent ces notes ? A la base, ces notes existaient mais elles étaient uniquement réservées aux experts du ministère de l’Enseignement supérieur chargés d’habiliter les formations. Logiquement, un master noté A devrait être reconnu sans problème. Une note B correspond à un dossier considéré comme globalement satisfaisant mais des recommandations sont souvent formulées pour l’améliorer. En dernier lieu, la note C traduit un dossier incomplet ou une formation qui n’est pas au niveau requis. A noter : jusqu’à présent, le décalage entre les calendriers de signature des contrats quadriennaux avec les établissements et de dépôt des dossiers d’habilitation des formations ne permettaient pas de prendre en compte de manière satisfaisante les évaluations réalisées.     

Le devenir des étudiants : un critère en hausse  

Quels sont les critères d’évaluation de ces masters ? « Cette évaluation prend en compte tout à la fois la pertinence scientifique et professionnelle de l’offre de formation, tant en termes d’acquisition de connaissances que de développement de compétences », décline sobrement le site de l’AERES.

Qu’ont examinés exactement les 500 experts dépêchés sur les dossiers reçus ? Les objectifs scientifiques, pédagogiques et professionnels certes, mais aussi la position du master dans l’offre globale de formation d’un site ou d’une région, son organisation pédagogique et surtout son bilan de fonctionnement si le diplôme n’est pas de création toute récente. Un élément amené à peser de plus en plus dans les futures évaluations, davantage que le détail des maquettes de formation.  

« Améliorer globalement le système »  

« Les universités seront davantage libres de créer des masters, mais on regardera surtout leur bilan a posteriori. Attirent-ils des flux d’étudiants suffisants ? Quelle est l’insertion professionnelle de leurs étudiants ou leurs poursuites d’études en doctorat ? On demandera de plus en plus d’informations sur le niveau d’insertion professionnelle des étudiants à partir des indicateurs de suivi que les établissements doivent construire», prévient Alain Menand, directeur de la section des formations et diplômes de l’AERES.

« Notre objectif avec ces évaluations n’est pas de classer mais d’améliorer globalement le système. Cependant, une fois les quatre vagues d’établissements évaluées, une cartographie sera possible », précise-t-il.   La publication des notes des masters de la vague C (une partie des universités parisiennes et celles de l’Est) est attendue à l’automne 2008. Verdict pour ceux de la vague D (une partie des universités parisiennes et celles du Nord) fin mars 2009. Les derniers restants, ceux de la vague A, paraîtront en 2010.     

(*) Les premières notations sur des licences sont attendues pour l’automne 2008.

Comment lire les tableaux

Nous publions ci-dessous (voir Documents utiles PDF) l’ensemble des masters notés de la vague B, présentés selon cinq grands domaines : Arts, information, communication, culture ; Commerce, gestion, économie ; Droit, administration publique, science politique ; Lettres, langues, sciences humaines et sociales ; Sciences et technologies, santé, sport. Attention : l’intitulé des domaines de formation variant selon les établissements, les noms de domaines utilisés ici sont de la rédaction. Au sein d’un même domaine, les formations sont classées par note (A pour les meilleures d’abord, B et enfin C), puis par mention et pour finir par établissement. Chaque master bénéficie également d’un commentaire (points forts, points faibles, recommandations…), accessible sur le site de l’AERES.  

Fabienne Guimont | Publié le