L’université Montpellier 3 Paul-Valéry a été fermée durant toute la journée de vendredi 13 mars 2009. Une décision de la présidente de l’université, Anne Fraïsse, qui fait suite à une rixe ayant opposé deux groupes occupants un amphithéâtre. L'origine de la bagarre n'avait rien à voir avec la mobilisation en cours à l'université. En protestation contre les réformes visant l’enseignement supérieur, l’université est bloquée depuis le 10 mars 2009 par des étudiants après un vote en assemblée générale.
« Explosion de violence incontrôlable»
Selon l’université, il apparaît que suite à cette bagarre une douzaine de personnes, dont certaines sont étrangères au mouvement étudiant ont tagué, cassé, et volé le matériel de projection d’un amphithéâtre. L’alarme incendie déclenchée, le secrétaire général de Montpellier 3, ainsi que deux veilleurs de nuit sont intervenus sur place. Là, ils ont été « menacés de mort ». Informée, Anne Fraïsse a demandé l’intervention de la police. Toujours selon l’université, « trois personnes particulièrement agressives » ont été interpellées. Décrivant un contexte « très tendu depuis le vote du blocage », Anne Fraïsse regrette une « explosion de violence incontrôlable. »
Entrées contrôlées
Pour rentrer sur le campus montpeliérain, il faudra présenter sa carte d’étudiant à partir de lundi 16 mars. Dans un communiqué, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse, dénonce avec « la plus grande fermeté les violences, les menaces et les actes de dégradations conséquents qui ont eu lieu à l’université de Montpellier 3 », assurant aux personnels et étudiants son « soutien ». De son côté, la présidente de Montpellier 3 « sans rejeter la responsabilité sur qui que se soit » demande au ministère de « répondre de façon urgente aux questions sans réponse des étudiants au sujet de la réforme en cours. »
