Nicolas Sarkozy dévoile son plan de lutte contre les violences scolaires et l’absentéisme

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Le Président de la République a réuni les inspecteurs d’académie (IA), préfets, procureurs généraux et recteurs, à L’Elysée le 5 mai 2010 pour leur exposer ses mesures contre les violences à l’école et l’absentéisme. La plupart d'entre elles avaient été annoncées le 8 avril dernier par Luc Chatel, ministre de l'Education nationale , lors des Etats généraux de la sécurité à l'école.

Renforcer l’action concertée de la justice et de l’éducation nationale

Dans les 53 collèges et lycées les plus sensibles l’installation d’un bureau pour les policiers et gendarmes désignés comme correspondants sécurité-école sera proposée aux chefs d’établissements. Par ailleurs, des « référents justice » désignés par le parquet auront à charge d’améliorer la communication entre les magistrats des mineurs et les chefs d’établissements.

Privilégier les mesures d’utilité collective

Nicolas Sarkozy a affirmé que la priorité devait être donnée aux « mesures d’utilité collectives » appelées autrefois « travaux d’intérêt généraux » plutôt qu’à l’exclusion, qui donne « une bonne raison de ne pas aller à l’école à des élèves qui ne veulent pas y aller ».

Former les enseignants à la gestion des conflits

Dès la rentrée prochaine, une « préparation spécifique à la gestion des conflits et à la prévention de la violence, dans le cadre des nouveaux masters fréquentés par les étudiants qui se destinent au métier d’enseignant » sera mise en place, ainsi qu’un  « module sur la tenue de classe à tous les professeurs nouvellement nommé pendant leur année de stage », a déclaré le chef de l’Etat.

Stabiliser les équipes dans les établissements les plus sensibles

Une expérimentation visant à pérenniser les équipes sera mise en place dans une centaine d’établissements particulièrement exposés à la violence. Les chefs d’établissements concernés pourront recruter, sur profil, des enseignants  volontaires, dont le plan de carrière sera favorisé.

Recenser les décrocheurs

Un fichier permettant de recenser les décrocheurs, y compris les mineurs qui échappent à tout suivi parce qu’ils ont dépassé l’âge de la scolarité obligatoire fixée à 16 ans, va être ouvert.

Ouvrir des établissements de réinsertion scolaire

Des établissements de réinsertion scolaire accueilleront 20 ou 30 élèves de 13 à 16 ans ayant été exclus au moins une fois par décision d’un conseil de discipline.

Responsabiliser et sanctionner les parents démissionnaires

Une proposition de loi contre l'absentéisme scolaire a été déposé à l’Assemblée nationale le 30 avril 2010 par le député UMP Eric Ciotti. Cette proposition, qui devrait être examinée à la mi-juin, prévoit la suppression des allocations familiales en cas de non respect du contrat de responsabilité parentale proposé à la famille en cas d’absentéisme signalé à l’inspecteur d’académie par le chef d’établissement. Une sanction que Nicolas Sarkozy a qualifiée de "dernier recours" et qui s'appliquera "systématiquement en cas de carence parentale avérée".

Evaluer

Le Président de la République a donné rendez-vous à la même assemblée d’ici la fin de l’année pour présenter le bilan des actions engagées.

En savoir plus sur les annonces de Nicolas Sarkozy contre les violences scolaires et l’absentéisme :
sécurité et l'absentéisme à l'école, un dossier de letudiant.fr

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