L’IREDU s’est penché sur la mobilité hexagonale des étudiants entrant à l’université pour constater... qu’elle s’avère très marginale. Elle concerne 12 % des bacheliers de province et 3 % de ceux d’Île-de-France. Néanmoins, l’enquête creuse les motivations de ces jeunes qui choisissent d’étudier en dehors de leur région d’origine et relève qu’être issu d’un milieu favorisé et avoir été bon élève facilitent la mobilité.
L’IREDU examine aussi les critères de choix d’une région et montre des variations suivant les disciplines et le sexe. Ainsi, un jeune de province inscrit en droit- économie ou AES partira plus facilement en Île-de- France qu’un étudiant du secteur lettres et sciences humaines, qui s’installera dans une région limitrophe. Dans les autres disciplines (médecine, pharmacie, dentaire et, dans une moindre mesure, sciences et STAPS), les probabilités de migrer sont très faibles.
Les étudiants d’Île-de-France, quant à eux, sont peu nombreux à quitter la région francilienne, mais, s’ils le font, c’est pour partir loin de Paris, quelle que soit la discipline. Pour les filles aussi, la discipline n’est pas primordiale. Elles se retrouvent bien plus souvent dans une région limitrophe quand les garçons ont une probabilité plus forte d’aller étudier en région parisienne.