Rapport Chabbal : les collegiums d'ingénierie en débat

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Les collegiums d’ingénierie verront-ils le jour ? La proposition phare du rapport Chabbal, qui n’a pas encore été rendu public, a le don d’agiter le landerneau universitaire. Sur le modèle de l’« engineering faculty » américaine, ces collegiums regrouperaient sur un même site des écoles d’ingénieurs et éventuellement d’autres masters professionnels scientifiques. Ils prendraient différentes formes selon les réalités locales. « C’est déjà le cas de ParisTech ou de l’Institut polytechnique en cours de création à Bordeaux, qui sont des formes de collegiums avant l’heure. Nos 220 écoles d’ingénieurs souffrent d’un manque de visibilité à l’échelle internationale. Il nous faut rendre le paysage plus lisible et plus efficace », prône Paul Jacquet, président de la CDEFI.

Tentative d’isolationnisme pour les uns, glissement des écoles dans le giron universitaire pour les autres, ces collegiums suscitent déjà des réticences. Le bureau de la CDEFI a donc pris son bâton de pèlerin pour expliquer le concept. Des rencontres sont programmées avec le ministère, la Conférence des présidents d’université, l’Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (AERES) ou la Conférence des grandes écoles (CGE). Une conférence de presse en a brossé les grands traits mardi 20 mai dans le cadre du colloque annuel de la CDEFI. L’objectif : réussir à dépasser la dichotomie écoles/universités sans crisper les différents partenaires. Une gageure ? En dessinant des collegiums aux contours flous et à la géométrie variable, le rapport fait en tout cas le pari de la négociation.

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