Rapport Larrouturou : la riposte virulente des présidents du PRES "Sorbonne universités"

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« Décalé », « anachronique », des « oukases mal argumentés, mal documentés, établis sans concertation »… Le dernier rapport Larrouturou sur l’immobilier universitaire parisien, dévoilé par la ministre le 19 février 2010, n’a pas plu au PRES "Sorbonne universités" (Pôle de recherche et d'enseignement supérieur).

Les trois présidents des universités de ce pôle, Louis Vogel (Paris 2), Georges Molinié (Paris 4) et Jean-Charles Pomerol (Paris 6), signent ensemble une réponse virulente aux propositions de Bernard Larrouturou .

Les présidents dénoncent un rapport qui nie l'autonomie des universités

Principal angle d’attaque : les tentatives d’ingérence de l’Etat, en pleine ère de l’autonomie des établissements. Notamment à propos de la forme que devrait prendre leur PRES : « Bernard Larrouturou critique le souhait du PRES Sorbonne Universités de se créer sous forme de Fondation de coopération scientifique (FCS) », écrivent les présidents. « Serait-il au-dessus des lois et voudrait-il gouverner les universités à la place de leurs présidents », s’énervent-ils. Sur la composition du PRES également, le rapport « recommande à l’Etat de ne pas reconnaître notre projet tant que des grandes écoles ne l’auront pas rejoint », dénoncent les présidents.

Un manque de concertation

Les trois universités parisiennes soulignent également le manque de concertation. « M. Larrouturou a rompu tout contact avec notre groupement », expliquent-ils. Le chargé de mission ignorerait donc les coopérations pédagogiques entre les universités ou encore les évolutions de l’intitulé du PRES, désormais nommé « Sorbonne universités », ce qui mettrait fin aux polémiques sur le sujet.

Lire la réponse du PRES Sorbonne Universités (2-4-6) au rapport Larrouturou

Lire aussi le billet de Pierre Dubois, blogueur d'Educpros : Paris à la Larrouturou

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