Réforme du lycée : le plan com de Luc Chatel bien rodé

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La répétition est la mère de la pédagogie. Luc Chatel l’a parfaitement compris. Le ministre de l’Éducation nationale est en tournée des lycées depuis mi-octobre 2009 et pour quelques jours encore. Son objectif : expliquer la réforme qui sera présentée en détail en décembre 2009 puis appliquée à la rentrée 2010. À mi-parcours, la mécanique est bien huilée. Ce vendredi matin-là, le ministre se rend au lycée Van Gogh d’Ermont (95), l’un des lycées choisis sous Xavier Darcos, son prédécesseur, pour expérimenter à la rentrée 2009.

La matinée commence par une entrevue à huis clos d’une heure avec les professeurs. La réunion finira sur une petite anicroche avec un professeur de mathématiques, mais on n’en saura pas plus. « Les principales inquiétudes concernent l’organisation de l’emploi du temps », confie une personne de l’équipe communication du ministre. Dans la communauté éducative, on s’interroge notamment sur la mise en place concrète des deux heures d’accompagnement éducatif : seront-elles prises sur le temps de cours, sur certaines disciplines ?

Pas de questions pièges

L’entrevue avec les lycéens qui suit – cette fois, ouverte à la presse – est un exercice moins périlleux. Luc Chatel commence par serrer les mains de la trentaine des jeunes présents (des représentants des élèves ou anciens d’une classe de seconde à projet), tous debout. Une attention qu’il n’avait pas au début de son tour de France. Puis vient le discours sur le pourquoi de la réforme, cent fois répété : « certaines choses au lycée marchent bien, d’autres doivent être changées. Par exemple, le niveau d’anglais est insuffisant et il faut lutter pour l’égalité des chances », martèle le ministre. Les principaux points sont exposés avant que les lycéens, briefés par le personnel encadrant, ne prennent la parole. Pas de questions pièges.

À Ermont, les interrogations portent sur les mêmes préoccupations de tous les élèves de France : à quel moment et par quels moyens mettre en place des passerelles entre les séries ? Comment rendre la première plus générale ? Comment réduire le redoublement ? Qu’est-ce que le livret de compétences ? Comment rendre la série L plus attractive ? Luc Chatel répond patiemment. Rassure. Une photo de groupe en fin de séance, une traversée du lycée à grandes enjambées et le ministre disparaît.

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