Richard Descoings, directeur de Sciences po et ancien chargé de la mission lycée : «Si j’ai pu convaincre que ma méthode était bonne, tant mieux»

Propos recueillis par Virginie Bertereau Publié le

Les grandes lignes de la réforme du lycée, annoncées par Nicolas Sarkozy le 13 octobre 2009, reprennent beaucoup de vos préconisations. Êtes-vous satisfait ?

En faisant mes préconisations, j’avais l’espoir de convaincre le président et le ministre qu’il fallait passer à l’acte. Les jeunes ont manifesté une très forte attente. S’il y a une chose dont je suis fier, c’est de voir que ma proposition de rénovation de la série STI (NDLR : sciences et technologies industrielles) a été retenue. La révolution de l’orientation est également au centre de la réforme. Tant mieux : pas une fois, lors de mes visites dans les lycées, les élèves n’ont pas évoqué ce thème. Idem pour la nécessité de multiplier les stages en entreprise ou d’améliorer l’apprentissage des langues.

Le calendrier prévu (première étape : la rentrée 2010, NDLR) n’est-il pas trop serré ?

Non, car une réflexion sur le lycée a été menée à l’automne 2008 et tout un travail avec les syndicats a été effectué à l’été 2009. En outre, on part de la demande des lycéens : cela facilite les choses.

Luc Chatel, le ministre de l’Éducation nationale, vient d’entamer un tour de France des lycées... comme vous. Allez-vous l’accompagner ?

J’ai fait ce tour de France de janvier à juin 2009 par conviction personnelle. Si j’ai pu convaincre Luc Chatel que la méthode était bonne, tant mieux. Aujourd’hui, c’est lui le ministre. Mais s’il me demande de l’accompagner à une ou deux reprises, j’accepterai.

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Propos recueillis par Virginie Bertereau | Publié le