Rude concurrence entre les universités québécoises

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Le fait pourrait être anecdotique : l’université de Sherbrooke, au Québec, qui ouvre une succursale à Longueuil près de Montréal, a réussi à faire changer de nom la station de métro la plus proche qui va s’appeler « Longueuil Université de Sherbrooke ». Sauf que ce changement d’appellation illustre la rude concurrence que se livrent entre elles les universités québécoises. « Nous sommes confrontés à une baisse de la natalité, nous subissons le gel des scolarités contrairement aux universités canadiennes et nous sommes financés en fonction du nombre d’étudiants », explique Guy Dinel, adjoint au secrétaire général de l’université Laval.

Séduire les étudiants étrangers

Les universités québécoises n’ont donc pas d’autre choix que de rivaliser d’imagination pour séduire de nouveaux étudiants, et plus particulièrement les étrangers. Parmi celles-ci, l’université Laval compte près de 4 000 étudiants étrangers (sur un total de 37 865) originaires de quatre-vingt-dix pays. Pour être attirante, elle développe de nouveaux programmes fondés sur les besoins émergents. Exemple : un MBA tourné vers la gestion humanitaire a été concocté. Autre carte déployée : celle de l’enseignement à distance. Un partenariat a ainsi été établi en Afrique de l’Ouest dans le cadre d’une université africaine virtuelle. Sans oublier les traditionnels accords avec des universités étrangères (aujourd’hui au nombre de 570 répartis dans soixante-cinq pays). Dans les prochains mois, l’université Laval, dont le siège est à Québec - va aussi s’implanter à Montréal. Officiellement, pour rassembler sous un même toit ses 1 200 étudiants qui suivent des enseignements dans des lieux très dispersés de la ville. De manière anecdotique, c’est aussi une façon de marquer son territoire.

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