Le Workshop Industrie Innovation, officialisé à la rentrée 2008 à l'université de Nantes, a permis de concrétiser le rapprochement entre les mondes industriel et académique. Les étudiants de master 1 et 2 en mécanique, électronique, électrotechnique et automatique participent cette année à un projet proposé par un industriel de la région et sélectionné par « le comité de suivi du WIIN », composé d’industriels et d’enseignants. Le projet soumis aux étudiants est obligatoire dans le cursus et doit pouvoir être mené sur une période de six mois à deux ans. Deux grandes salles ont été libérées par l'université à cet effet. « Depuis trois ans, nous essayons de remplacer progressivement les cas pratiques par des cas industriels », rapporte Christian Boisrobert, chef du projet WIIN et professeur à l’UFR sciences et techniques de Nantes, afin notamment de confronter davantage les étudiants aux réalités du monde industriel.
Un comité composé d'industriels et d'enseignants
Pour l’université, son implication dans ce projet est un moyen de mesurer et de mettre en évidence les compétences des étudiants et, in fine, de faciliter le placement des futurs diplômés. Pour les industriels, qui sont pour l’instant Valeo et 3M-Quante-Pouyet (Pontchâteau), l’intérêt est de bénéficier de compétences universitaires pour faire aboutir certaines innovations. Un brevet serait même prêt d’être déposé. En contrepartie, les entreprises encadrent les binômes d’étudiants, sont incitées à verser la taxe d’apprentissage à l’université et à régler les factures de matériels et machines nécessaires pour le projet.
