Une séance d'arts plastiques avec les TICE

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Suite de notre série sur les TICE en pratique à l’occasion des ateliers des Assises du numérique, organisés le 24 juin 2008 au lycée Louis-le-Grand. Françoise Grassias, professeur au collège Descartes (académie de Versailles) présente une séance d’arts plastiques animée avec ces nouvelles technologies éducatives.  

« Le pinceau bien sûr, mais aussi les TICE », précise l’enseignante. L’appareil photo numérique fait ainsi son entrée en classe. « Même sans ordinateur, cela nous permet de regarder autrement les productions », explique Françoise Grassias. Les programmes d’arts plastiques incitent d’ailleurs fortement à se servir des TICE : « une attention toute particulière est portée à l’infographie, en fonction de l’équipement du collège » soulignent les textes actuels, tandis que les futurs affirment que l’utilisation des nouvelles technologies est une « nécessité » et une « priorité ».  

Logiciels gratuits et recherches sur Internet

Respectant à la lettre ces objectifs, l’enseignante utilise un logiciel PhotoFiltre gratuit pour étudier les couleurs. « Je réussis à faire passer rapidement des notions compliquées, comme celles de nuance ou de dégradé », souligne-t-elle. Les recherches documentaires, nombreuses dans cette matière, se font directement sur le web, en allant par exemple visiter les sites des musées. « Les élèves peuvent retourner voir ces pages, lorsqu’ils sont chez eux », note Françoise Grassias. Avec le logiciel 3D gratuit, Google SketchUp, la professeur mène avec ses élèves un grand projet d’architecture, sur seulement quatre séances. « Chaque élève construit son objet, en trois dimensions, sur l’ordinateur, mais l’on s’affranchit de certains problèmes techniques, comme la construction d’une maquette en papier », commente Françoise Grassias. «En plus, avec le CTR+Z (annuler la dernière opération), l’élève n’a plus peur de l’échec ».

Avec une consigne ludique : créer un bâtiment à la « Le Corbusier », chaque élève monte son projet architectural, le dessine grâce au logiciel et donne les raisons pour lesquelles il a choisi ces formes précises, en justifiant avec les photos des œuvres de cet architecte (trouvées sur Internet). Il doit ensuite créer une animation, qui permet de se promener dans son bâtiment. La production peut être ensuite visionnée collectivement grâce au vidéo-projecteur.  

L’équipement indispensable

La politique d’équipement de son académie rend effectivement les choses plus faciles. Ordinateurs, connexion à Internet, appareils photos numérique, vidéo-projecteurs… « Nous pouvons aussi faire une classe nomade, avec 15 ordinateurs portables », rajoute-t-elle. « Outre l’équipement, c’est aussi la maintenance des matériels, sur le long terme, qui constitue un frein à ces nouvelles technologies », explique Françoise Grassias. D’où très souvent chez les professeurs, « la peur de la panne ».

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