Université unique de Strasbourg : des idées mais peu de moyens

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L’architecture de la future université de Strasbourg est désormais arrêtée. Elle sera structurée en trois niveaux, dont il faudra « prouver la nécessité », a averti Valérie Pécresse lors de sa visite en Alsace le 28 septembre 2007. Avec d’un côté la présidence et de l’autre les conseils statutaires (qui regroupent quarante composantes), c’est au niveau intermédiaire, non décisionnel, que devraient s’établir « les programmes de recherche et pédagogiques transversaux », précise le nouveau site Internet lancé par les trois universités.

Une structuration inspirée des grandes universités européennes et américaines. Le coût de cette fusion ? Deux millions d’euros jusqu’en 2009 – « la somme allouée à certains PRES », précise Alain Beretz, président de Strasbourg 1-Louis-Pasteur – afin d’embaucher à terme dix personnes, muscler la communication interne et externe, et financer des audits. Un budget qui n’a pas – encore – été débloqué par le ministère. Les présidents préviennent que les dotations actuelles « ne sont pas à la mesure des ambitions affichées ». « On ne peut pas demander à un système en pénurie d’avoir des performances mondiales », souligne Alain Beretz. Un problème qui se pose avec encore plus d’acuité à l’université Marc-Bloch, parent pauvre du trio avec un budget de fonctionnement qui équivaut à 11 % du budget de sa voisine scientifique.

« Les différences de standing entre les trois universités rendent la fusion difficile », s’inquiète Bernard Michon, son président. Son homologue de Louis-Pasteur se veut rassurant : « Nous ne sommes pas un prédateur. » Mais les personnels de Strasbourg 2, qui avaient acquiescé le principe de la fusion en février dernier, se montrent inquiets (1).

(1) Les personnels des services de documentation, qui ont fusionné en janvier 2007, expriment leur mécontentement dans le blog universite-strasbourg.over-blog.com .

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