VIE : des mesures pour redynamiser le volontariat en entreprise

Jean-Marc Engelhard Publié le
A l’occasion du Xe Forum du volontariat en entreprise (VIE) qui se tenait à Paris le 16 octobre 2009, Anne-Marie Idrac, secrétaire d’Etat au commerce extérieur, a présenté trois mesures destinées à encourager le recours à ce dispositif.

« Une bonne partie de la réponse à la crise se trouve à l’international ». C’est cette conviction qui a conduit la secrétaire d’Etat au commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, à prendre des mesures pour faciliter l’accès des PME au volontariat international en entreprise (VIE ). Le cap est fixé : passer d’ici 2012 de 6 000 à 10 000 VIE par an.

Les VIE intégrés dans l’effectif des apprentis

Premier changement, qui concerne toutes les entreprises quelle que soit leur taille : les jeunes accomplissant un VIE seront comptabilisés dans le quota d’alternants. Une mesure permettant aux employeurs d’intégrer le VIE dans leur stratégie fiscale. Autrement dit, aux côtés de l’apprentissage et des contrats de professionnalisation, le VIE devient un moyen d’atteindre le seuil des fameux 3 % de l’effectif en alternance, au-dessous duquel les entreprises paient une contribution supplémentaire à la taxe d’apprentissage.
« Mais c’est aussi l’occasion de mieux identifier le statut de ces jeunes, en rappelant que leur mission à l’international fait partie intégrante de leur formation », a souligné Anne-Marie Idrac qui espère, par ce biais, voir s’élargir le spectre des étudiants profitant du VIE, aujourd’hui majoritairement de niveau Bac+4 et plus.

Des VIE multi-entreprises pour les TPE et les PME

Autre mesure, réservée aux TPE (jusqu’à 20 salariés) et aux PME indépendantes dont le chiffre d’affaires à l’export est inférieur à 5 % : les VIE « multi-entreprises ». La possibilité de partager un VIE, qui existait déjà, prend une forme simplifiée. « Jusqu’ici, les entreprises devaient se mettre d’accord entre elles, trouver un local, et encadrer à distance leurs VIE. Difficile pour des petites structures », a rappelé la secrétaire d’Etat. Désormais, le partage pourra être organisé par des institutionnels (fédérations professionnelles, pôle de compétitivité, collectivités territoriales). Et c’est Ubifrance qui se chargera de l’hébergement et du management des intéressés.

Un coût moins élevé pour l'entreprise

Plus de 11 000 € d’acompte pour une entreprise envoyant un étudiant en mission à Tokyo ! Le montant de l’avance, équivalent à 3, 5 mois d’indemnités et variable d’un pays à l’autre, avait de quoi décourager plus d’une petite entreprise. Pour que le coût ne constitue plus un frein, il est plafonné pour les PME dont le chiffre d’affaires est inférieur à 50 M€ à 4200 € (hors taxe) quel que soit le pays d’affectation. Il descend même à 3000 € pour celles qui optent pour le prélèvement automatique de leur facture.


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