R. Ginioux (Ferrandi) : "Nous développons l’activité sur l’enseignement supérieur et le volet étudiant "

Amélie Petitdemange Publié le
R. Ginioux (Ferrandi) : "Nous développons l’activité sur l’enseignement supérieur et le volet étudiant "
L'école Ferrandi, installée à Paris, // ©  Ecole Ferrandi
Richard Ginioux est le nouveau directeur de l’école Ferrandi, qui propose des formations en gastronomie et en management hôtelier, du CAP au bac+5. Il lance de nombreux projets pour développer la recherche, les formations et enrichir la vie étudiante.

Vous avez pris vos fonctions à la tête de Ferrandi en mars 2022. Quelles sont les grandes priorités de votre mandat ?

Nous allons développer l’activité sur l’enseignement supérieur, qui a commencé à prendre forme il y a huit ans avec un bachelor puis un MSc (master of science). Nous allons élargir cette offre, voire au-delà avec un BBA (bachelor in business administration).

Richard Ginioux
Richard Ginioux © Ferrandi Paris

Nous avons aussi la volonté d’essaimer nos formations par un maillage du territoire. Nous venons d’ouvrir un campus à Dijon et un autre verra le jour à Rennes en novembre. Nous avons aussi des projets d’extension à Bordeaux et dans d’autres territoires.

Sur le volet recherche, nous avons des chercheurs qui publient pour Ferrandi, et un nouveau directeur de la recherche arrive en septembre. Nous allons étoffer notre équipe de recherche et intensifier notre collaboration existante avec l'ESCP.

Avez-vous prévu de recruter de nouveaux chercheurs pour agrandir l’équipe ? Quels sont les thèmes de publication ?

Nous n'avons pas prévu de recruter pour le moment mais plutôt de mobiliser les docteurs que nous avons dont certains ont pu être "dormants" car ils n'avaient pas été sollicités précédemment.

Parmi les sujets que nous souhaitons cultiver, il y a notamment l'intelligence artificielle ainsi que les problématiques de gestion hotellière. Nous avons déjà des docteurs qui travaillent sur ces thématiques.

Nous menons aussi des doubles recherches sur l’enseignement et sur l’industrie et sur des thématiques comme le marketing alimentaire, sur la durabilité et sur la saisonnalité.

Vous venez d’ouvrir un nouveau campus à Dijon, dans la Cité internationale de la gastronomie et du vin (CIGV). Quelles sont les particularités de ce campus ?

Cette implantation crée une dynamique dans le cursus et dans la vie étudiante. Côté formation, nous proposons des parcours pour la population de Dijon et les régions. Il n’y a pas de prérequis en termes d’études, nos cursus s'adressent à des personnes en reconversion ou qui ont une appétence pour nos sujets. Le niveau est donc débutant, pour des parcours de trois à quatre mois. Cela dit, nous allons aussi installer le bachelor Management hôtellerie et restauration à Dijon dès la rentrée 2023.

Et nous pensons aussi aux étudiants internationaux pour qui nous proposons des formations de tous niveaux et dans différentes disciplines : boulangerie, pâtisserie, culinaire et demain la nouvelle gamme sur le vin. Nous réfléchissons aussi à un programme haut de gamme entre Bordeaux et sur le champagne. Nos étudiants voyageront à l’international pour voir des vignobles espagnols, italiens et peut-être hongrois. Ce programme vin sera offert à partir de 2023.

Et pour l'aspect vie étudiante, quelle est la valeur ajoutée de ce campus ?

Autour du campus de Dijon, il existe une offre de restauration et de vente de produits hauts de gamme : jambons espagnols, viandes et fromages de haut niveau…

Il y a aussi une librairie gastronomique et un musée avec des expositions temporaires et permanentes. Tout cela permet de proposer des ateliers vivants à nos apprenants, c’est extrêmement intéressant.

Plus globalement, prévoyez-vous d'ouvrir de nouvelles formations à la rentrée ?

Le bachelor management hôtellerie et restauration - qui ouvre à Dijon en 2023 - sera aussi déployé à Saint-Gratien et à Bordeaux en 2023 ou 2024. On aimerait aussi s'implanter dans d'autres régions, notamment le sud-est et le nord-est de la France en 2024-2025. Dans les années suivantes, nous prévoyons d'ouvrir notre master management sur l'ensemble des campus.

Nous préparons aussi la création d’un nouveau master. Pour l’instant, nous n'avons rien après le bachelor Arts culinaires et entrepreneuriat. Nous perdons ces étudiants alors que pour le bachelor en management, nous avons un master pour la suite de leurs études. Nous aurons ainsi une filière complète du bachelor au master du côté culinaire et du côté management.

Allez-vous développer vos partenariats à l’international ? Avec quels objectifs ?

Nous avons de gros projets en cours, aussi bien sur l’extension sur nos licences à l’étranger que sur des accompagnements à la création d’école. Nous allons délocaliser nos bachelors et MSc à l’étranger.

Nous avons signé avec l’Arabie Saoudite un partenariat pour un bachelor qui a ouvert il y a un an. Par ailleurs, nous avons récemment signé pour un projet de délocalisation de notre bachelor au Vietnam, un programme qui verra le jour en 2023 ou 2024. Nous avons aussi un projet de Mooc avec la Côte d’Ivoire et nous avons été sollicités par la Tunisie.

Quels sont vos projets pour la vie étudiante ?

Nous menons un projet transversal pour les étudiants, les collaborateurs et les partenaires de l’école. Sur le volet étudiant, le projet repose sur la création de nouveaux espaces. Par exemple à Paris, il y aura une salle dédiée à la vie étudiante. Nous la voulons disruptive, fun et décontractée, dans l’esprit Mama Shelter et Big Mama. Il y aura un espace "détente" avec des coussins, des canapés, instruments de musique, un baby-foot, des projections de films…

Ce lieu sera uniquement à destination des étudiants, sauf s’ils veulent inviter les membres du personnel enseignant et administratif pour des événements. Cet espace sera prêt pour le 1er semestre 2022.

Nous allons aussi végétaliser la cour avec des plantes aromatiques, entre juin et septembre. Et refaire le rez-de-chaussée avec une entrée dédiée pour les étudiants et une boutique d’application… Il y a beaucoup de gros projets liés à ma prise de poste.

Amélie Petitdemange | Publié le