L'école de commerce BSB vise deux campus équilibrés entre Dijon et Lyon, pour 2025

Agnès Millet Publié le
L'école de commerce BSB vise deux campus équilibrés entre Dijon et Lyon, pour 2025
Le campus dijonnais de BSB. // ©  BSB
Implantée depuis 2012 à Lyon, BSB, l'école de management dijonnaise, y annonce un futur campus en 2025, un an après l'inauguration d'un premier site dans la capitale des Gaules. Cette accélération vise un nouvel objectif : donner au site lyonnais le même poids que le campus historique de Dijon. BSB ambitionne ainsi de devenir une business school bi-campus.

BSB franchit un nouveau cap dans son implantation lyonnaise avec la construction d'un véritable campus de 9.000 m² dans Lyon intra-muros qui ouvrira ses portes en 2025.

Ce projet intervient seulement un an et demi après avoir inauguré en mai 2021 un site de 3.000m², qui multipliait déjà par trois sa surface lyonnaise pour accueillir 800 à 1.000 étudiants en 2024. "L'accélération a été plus rapide que prévue, avec 840 étudiants cette année. Il faut entretenir cette dynamique", s'exclame Stéphan Bourcieu, directeur général. BSB ancre ainsi sa volonté de devenir réellement bi-campus avec un pied à Dijon et l'autre à Lyon.

Un campus pour se renforcer et miser sur les spécificités lyonnaises

Dans cette future implantation trois fois plus grande, BSB proposera les programmes existants à Lyon : bachelor, master grande école (MGE) et MSc. Généraliste en management mais avec une coloration "technologique" et s'appuyant sur l'apprentissage, l'offre pédagogique ne réplique pas celle de Dijon mais s'adapte aux spécificités économiques de la région. Le site prévoit ainsi une formation en alternance sur le vin.

Les candidats post-prépa conservent la possibilité de choisir entre Dijon et Lyon, selon les spécialisations proposées ou leur préférence géographique. Le directeur assure que, jusqu'à présent, les "recrutements sont plutôt équilibrés". À savoir également que la mobilité d'un campus à l'autre est possible.

Souhaitant dépasser les 20% d'élèves internationaux pour 2027, l'école dijonnaise mise aussi sur les atouts de la métropole lyonnaise pour attirer ce public. Ils seront les bienvenus dans la future "School of Arts & Creative Industries", qui s'appuiera sur les ressources, les expertises et la réputation de l'école dans ce domaine.

"Nous y répliquons le modèle de la School of Wine & Spirits Business, car c'est une réussite. Comme la structure dijonnaise, leader international, la future school possèdera ses propres locaux, ses programmes, son équipe et son laboratoire", précise Stéphan Bourcieu.

Un vivier d'étudiants disputé avec six autres écoles de commerce à Lyon

BSB recrutera également des élèves post-bac pour son bachelor et vise un renforcement des élèves en admission sur titre pour son master grande école. Des viviers de candidats très convoités. Car si l'école veut "s'affirmer comme la deuxième business school lyonnaise", derrière l'indétrônable emlyon, elle devra s'imposer face à l'Essca, l'Esdes, l'Idrac, l'ESCE et l'Inseec.

"Oui, il y a un risque de concurrence. Mais je crois que nous avons toute notre place – surtout que nous espérons être triple accrédité en décrochant Amba, début 2023. Par ailleurs, Lyon demeure un océan moins saturé que Paris qui abrite presque 30 écoles".


L'avenir du campus actuel de Lyon encore inconnu

Et que deviendra le campus flambant neuf de 2021, devenu si vite trop petit ? Son futur rôle n'est pas encore rendu public. "Il n'accueillera plus d'élèves de BSB : ils seront tous dans le nouveau campus. Il n'est pas non plus destiné à abriter la future School of Arts & Creative Industries.

"Ce site gardera d'autres type activités à nous, pas nécessairement au sein de l'entité juridique de BSB", avance Stéphan Bourcieu.

BSB vers une école bi-campus équilibrée en nombre d'étudiants

À terme, BSB ne sera donc plus si bourguignonne que cela. "Deux campus équilibrés" sont annoncés pour la fin du plan stratégique "Up" 2027. Ils accueilleront, au total, "4.300 élèves contre 3.150 aujourd'hui", précise le directeur. Deux campus mais "une seule école", ajoute-t-il. "En termes de modèle, je préfère deux campus de 2.500 élèves qu'un seul site de 5.000 élèves. Et 2.500 étudiants, c'est la jauge maximum pour conserver une école à taille humaine".

Peut-être aussi que le site de Dijon n'avait pas les atouts pour rassembler autant d'élèves ? "Il est vrai que l'on s'approche du plafond d'attractivité de Dijon. Mais je ne sais pas. Peut-être pourrait-il attirer 5.000 élèves", glisse-t-il.

Croître à Lyon, ce n'est pas se désengager de Dijon, c'est atteindre la taille critique qui nous permet de développer le campus de Dijon.

Et pour préserver la personnalisation du cursus, chère à BSB, l'école se dote par ailleurs d'un dispositif "Pathfinder", pour accompagner les étudiants sur les dimensions académique, professionnelle et entrepreneuriale. Il est doté de coachs dédiés ainsi que d'outils numériques. Il se doublera, à l'horizon 2024, d'un Wellness center.

Une école de commerce dijonnaise ou lyonnaise ?

Avec ce rééquilibrage, est-ce que la Burgundy school of business, ex-ESC Dijon, va perdre son identité historique ? "Nous restons une école bourguignonne : c'est là que se trouvent la gouvernance et toutes les fonctions support, ainsi que nos racines et notre actionnaire majoritaire qu'est la CCI. Nous avons une volonté très forte de garder ce lien. Croître à Lyon, ce n'est pas se désengager de Dijon, c'est atteindre la taille critique qui nous permet de développer le campus de Dijon", estime le directeur.

Un développement financé par la hausse des effectifs étudiants

Pour appuyer ces nouvelles ambitions, c'est une augmentation du chiffre d'affaires de 32 à 50 millions d'euros qui est ciblée.

"Elle sera financée par la hausse des effectifs étudiants et une croissance raisonnée des frais d'inscription", précise Stéphan Bourcieu. Selon lui, les droits d'inscriptions du bachelor et du MGE se placent "sous la moyenne des écoles" et permettent d'envisager ce rattrapage.
Et les élèves des deux "schools" qui paieront des sommes dépassant les 17.000 euros, justifiées par "la qualité de service très élevée et la réputation internationale", permettront de compléter. Un calcul à ajuster, bien sûr, selon l'inflation.

Agnès Millet | Publié le