L’élargissement de la BEL (banque d’épreuves écrites des écoles normales supérieures) à d'autres écoles (ESC, IEP ect), effective pour la première fois en 2011, porte déjà ses fruits. En effet, le nombre d’élèves de prépas littéraires candidats aux écoles du concours Ecricome (ESC de Reims, Rouen, Euromed, ICN Nancy, Escem Tours-Poitiers, BEM) est en hausse de 59% par rapport à 2010.
En 2011, 455 étudiants (Ulm Al et ENS Lyon) ont payé les frais d'inscription, contre 285 en 2010. "Au total, 11% des élèves inscrits en série littéraire (Ulm AL, Ulm BL et ENS Lyon) sont inscrits au concours Ecricome, puisqu’ils sont 4 891 en 2ème année de classe préparatoire", affirme la banque d'épreuves.
Objectif politique de revalorisation de la voie L
Jusqu’ici, les étudiants pouvaient intégrer ces écoles à la fin de leur khâgne, mais devaient passer un concours séparé avec de multiples épreuves. Désormais, la note des écrits des ENS servira de base pour être admissible. Les oraux sont ensuite propres à chaque ESC. Cet accès facilité, soutenu par Valérie Pécresse au nom de la revalorisation de la filière littéraire, semble donc avoir eu un effet sur les étudiants.
En sera-t-il de même pour l’autre grande banque d’épreuves, à savoir la BCE (HEC, Essec, Audencia, Edhec…) ? Pas sûr. En effet, celle-ci a décidé de conserver ses épreuves écrites spécifiques pour les prépas littéraires, afin de garder la mainmise sur le contenu des épreuves. Cette position a d'ailleurs causé de vives tensions entre la BCE et les écoles Ecricome . En plus des diverses écrits des ENS, les étudiants devront passer une série de matières (philosophie, lettres, histoire, deux langues, géographie, et synthèse) pour être admissible à passer les oraux. La note globale obtenue aux ENS comptera également, mais avec un faible coefficient. Un vrai parcours du combattant !
