EdTech : 12 start-up françaises à suivre

Céline Authemayou Publié le
EdTech : 12 start-up françaises à suivre
Manzalab propose des serious game, utilisant pour certains la technologie de la réalité virtuelle. // ©  HAMILTON/REA
Application dédiée à la vie étudiante, plate-forme d’orientation, outil d’évaluation numérique… Les start-up françaises dédiées aux technologies de l'éducation couvrent un large champ de services. Zoom sur 12 d’entre elles, repérées pour la conférence EduP, organisée par EducPros vendredi 17 novembre 2017 sur le salon Educatec-Educatice.

Le marché français des EdTech (technologies de l'éducation) se développe. Avec un peu plus de 300 entreprises recensées par l'Observatoire des EdTech [dont EducPros est partenaire], le secteur dispose d'une offre riche de services et de produits. Mais les sociétés, pour majorité des start-up, peinent encore à se structurer pour gagner en visibilité. Des initiatives doivent permettre de dynamiser le marché, c'est notamment le cas du fonds d'investissement Educapital, lancé il y a quelques semaines et entièrement dédié au financement de structures EdTech.

Dans cette cartographie dense et mouvante, EducPros a repéré, à côté des incontournables, comme Openclassrooms, douze start-up à suivre. Des start-up qui montent, qui gagnent à être connues ou qui sont en passe de devenir des références dans leur domaine.

1. Appscho, une appli pour informer ses étudiants

Tenir au courant les étudiants en temps réel sur leur téléphone portable des dernières modifications d'emploi du temps, des changements de salle ou des annulations de cours, mais aussi leur donner accès à leurs notes ou à des offres de stage : tel est le principe de l'application Appscho, développée par deux anciens de Supinfo, Antoine Popineau et Victor Wacrenier. 

Créée en 2014, la start-up – dont l'Étudiant est actionnaire minoritaire – revendique 56.000 utilisateurs, répartis dans 37 établissements d'enseignement supérieur clients.

2. Didask, l'apprentissage à l'heure des neurosciences

Didask mêle sciences cognitives et algorithme au service de la personnalisation de l'apprentissage

La start-up fondée en 2015 compte 25 clients, parmi lesquels l'université Paris-Dauphine et l'Espé (École supérieure du professorat et de l'éducation) de Créteil.

3. Domoscio mise sur l'adaptive learning

Domoscio s'est lancée sur le double créneau de l'apprentissage adaptatif et de l'ancrage mémoriel, via la mise au point de deux algorithmes pouvant fonctionner ensemble ou séparément. Le premier permet de sélectionner des contenus en fonction du niveau de connaissance de l'utilisateur, évalué à partir d'un test initial de positionnement. Le second s'attache à mesurer la vitesse d'oubli, sur la base d'études statistiques. En fonction des réponses données, le logiciel détecte si l'utilisateur est en train d'oublier une notion ou de l'ancrer véritablement dans sa mémoire.

Fondée en 2013, la start-up compte parmi ses clients l'université Paris-Descartes ou encore La Redoute ou Renault.

4. Glowbl met les classes virtuelles dans des bulles

Comparée par certains au service de messagerie Hangouts, la plate-forme de visioconférences collaborative Glowbl permet de réunir au sein d'un même espace numérique une multitude de conversations. Messagerie, vidéo, partage de documents... La start-up lyonnaise lancée en 2011 fournit ses services dans différents secteurs, parmi lesquels l'enseignement supérieur.

Ses solutions de formation à distance et de classes virtuelles sont utilisées par France université numérique, l'université Panthéon-Assas ou encore l'Esdes. Glowbl revendique 50.000 utilisateurs, répartis majoritairement en France, aux États-Unis et en Allemagne.

5. HigherEdMe, sur le marché des études à l'étranger

Dans un monde de l'enseignement supérieur de plus en plus globalisé, la start-up née en 2015 met en relation étudiants souhaitant s'inscrire à l'étranger et établissements. Conçu comme un site de rencontre, HigherEdMe recueille les souhaits des étudiants et les stocke sur sa plate-forme. Écoles et universités peuvent ensuite accéder aux profils et projets des jeunes et les contacter pour leur proposer une inscription. À charge aux étudiants d'accepter ou non la mise en relation.

La plate-forme, qui recense 30.000 profils d'étudiants et 250 établissements, souhaite élargir son offre aux stages et à la recherche du premier emploi à l'étranger.

6. Manzalab joue la carte du serious game

Spécialisée dans les serious games depuis sa création en 2010, l'agence parisienne Manzalab crée des jeux sérieux pour des clients issus de différents secteurs (ressources humaines, institutionnels, industrie, formation). Elle conçoit et développe tous ses produits totalement en interne et s'appuie sur les recherches en neurosciences pour imaginer les apprentissages. Elle a fait de la réalité virtuelle son nouveau terrain de jeu.

Plusieurs projets de R&D sont en cours, dont un mené dans le cadre des Investissements d'avenir, en collaboration avec l'Inserm et le CEA, et visant à favoriser l'apprentissage de la lecture en maternelle et en primaire.

7. Pixis veut optimiser l'orientation scolaire

Pour accompagner les jeunes dans le choix de leur parcours scolaire et professionnel, Pixis a développé une plate-forme d'orientation, recensant métiers et formations réunis en un seul endroit, en les représentant sous forme de bulle colorée. Une fois sur le site, le lycéen doit répondre à quelques questions, pour permettre à Pixis de saisir les grands traits de sa personnalité.

Si l'intelligence artificielle et l'analyse de données sont utilisées par la start-up, cette dernière propose également aux répondants des tests d'orientation, un accompagnement avec des coachs et la possibilité d'échanger avec des professionnels.

8. Studizz décrypte le parcours des alumni

À la fois site d'orientation, chatbot, analyseur de CV... La start-up Studizz a développé depuis 2012 plusieurs services, tous dédiés à l'orientation des jeunes, étudiants comme diplômés. Avec Studizz Alumni, l'entreprise propose ainsi aux établissements d'enseignement supérieur d'analyser les parcours professionnels de leurs diplômés et d'intégrer ces résultats directement sur leurs sites. 80 structures utilisent d'ores et déjà cette solution, qui entend moderniser les statistiques premier emploi.

Depuis la rentrée 2017, la start-up développe également un chatbot, installé sur le site de 15 établissements.

9. Studylink révolutionne le prêt étudiant

Être étudiant et emprunter de l'argent à des particuliers, c'est la solution proposée par la plate-forme Studylink, créée en 2016 par deux diplômés de Grenoble École de management. Le site Internet fait le lien entre prêteurs d'épargne et étudiants ayant besoin d'un coup de pouce : il s'occupe de la contractualisation du prêt, du transfert de fonds et de la gestion des remboursements.

Au-delà de l'aspect financier, la plate-forme a été pensée comme un réseau social : chaque étudiant financé dispose d'un profil et est invité à communiquer sur ses projets. Une façon, selon Studylink, de commencer aussi à étoffer son réseau professionnel.

10. Testwe, l'évaluation en version numérique

QCM, quiz, rédactions... Testwe offre la possibilité aux enseignants de créer tout un panel d'examens, en s'affranchissant du recours aux copies papier. L'objectif ? "Simplifier le processus d'évaluation et offrir une solution 100 % dématérialisée."

Une fois connecté à Testwe, l'enseignant peut créer son exercice. Pour y accéder, les étudiants n'ont pas besoin d'avoir Internet : tout est accessible offline. L'enseignant reçoit ensuite les données, puis il peut corriger les questions directement en ligne. Instituée en 2014, la start-up parisienne compte parmi ses clients quelques grandes écoles (Skema, Rennes SB) et revendique plus de 15.000 étudiants connectés.

11. Yourlecturer, le "meetic" de l'enseignement

École d'ingénieurs cherche vacataire pour assurer des cours. Via le site de la start-up marseillaise, mis en ligne depuis 2013, les "lecturers" (vacataires) et les établissements d'enseignement supérieur disposent d'un espace pour être mis en relation. Une école qui recherche un enseignant postera une annonce. Le prof intéressé y répondra, puis un entretien d'embauche est organisé. 

Mais Yourlecturer ne s'arrête pas à cette mise en relation : l'entreprise propose également aux établissement une plate-forme numérique de gestion des CV et s'occupe aussi de la gestion administrative des dossiers. À l'heure actuelle, l'EMLV et l'EM Normandie utilisent les services de la start-up.

12. Waza Education, la pédagogie se met en ligne

Waza education

Lancée en septembre 2016, la plate-forme web et mobile Waza Education propose aux entreprises d'accéder à la "matière grise" des grandes écoles et universités engagées avec leurs étudiants dans la pédagogie par projet. Hébergée par l'incubateur de l'École des mines de Nancy, la jeune pousse a mis au point un algorithme permettant aux sociétés de dénicher les compétences adaptées à leurs besoins en R&D, parmi un panel d'établissements présents sur la plate-forme.

Une fois la mise en relation effectuée, Waza Education propose un outil de pilotage de l'innovation collaborative. L'objectif : simplifier le dialogue entre étudiants, tuteurs en entreprises et enseignants-chercheurs sur un même projet.

Conférence EdUp, vendredi 17 novembre 2017
Organisé sur le salon Educatec, EdUp2017 est l’événement EducPros qui connecte établissements, entrepreneurs et chercheurs autour des technologies de l'éducation dans l'enseignement supérieur et la recherche.Venez découvrir les tendances clés des technologies de l'éducation dans l'ESR en France et à l'étranger et débattre avec les acteurs de l'écosystème EdTech : chercheurs, établissements, entrepreneurs, investisseurs...

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Céline Authemayou | Publié le