Les campus français à l’étranger se multiplient, mais n’ont pas tous le même statut. Campus France a créé une carte qui répertorie les 133 sites d'enseignement supérieur français à l'étranger, en les distinguant par nature d’implantation : les établissements créés à la suite d'un accord bilatéral, les campus multisites et les établissements délocalisés.
Campus France a élaboré une carte des établissements d'enseignement supérieur français implantés à l'étranger. (cliquez sur la carte pour zoomer) // © Campus France
Des campus délocalisés ou multisites
Un campus délocalisé est la reproduction identique d’un établissement français existant, c’est le cas de Centrale Pékin ou de la Sorbonne Abu Dhabi. D’après Global Higher Education, la France figure en quatrième position des principaux pays exportateurs de campus internationaux, avec 12 campus en 2014. La carte de Campus France, publiée en février 2016, en dénombre 31.
Les 38 campus multisites ont, eux, une proposition de diplômes adaptée à la demande des pays. Deux positionnements différents ont été constatés par Campus France : "Offrir une expérience unique à l’étranger aux étudiants ou répondre aux besoins de formation du pays en recrutant pour l’essentiel des étudiants locaux." Skema Business School, par exemple, dispose de sites aux États-Unis, en Chine et au Brésil.
Plus de 60 accords bilatéraux
Troisième type d’implantation : les établissements créés après un accord bilatéral, soit directement entre établissements, soit entre gouvernements. Parmi la soixantaine de sites recensés, on peut citer l’Université française d’Égypte ou l’Insa Euro-Méditerranée au Maroc.
Selon Campus France, cependant, les établissements français préfèrent de plus en plus "le développement des diplômes conjoints ou doubles diplômes" aux délocalisations, qui restent "coûteuses".