Le Premier ministre, Jean Castex, était à l'université Gustave Eiffel jeudi 10 mars pour présenter les huit universités lauréates Idex et I-Site confirmées par le jury international lors des auditions de janvier 2022. En tout, 17 initiatives étaient engagées dans ce processus, obtenant jusqu’alors un financement à chaque vague d’évaluation mais seulement huit projets ont été confirmés.
Les huit nouveaux lauréats Idex et I-Site
La seule Idex de cette vague confirmée par le jury international est l'Université Paris-Cité. L'objectif principal de cette initiative d'excellence était la création d'une université à forte intensité de recherche, construite par la fusion de l'Université Paris-Descartes et de l'Université Paris-Diderot, et l'intégration de l'Institut de Physique du Globe de Paris (IPGP).
Le jury international a proposé la confirmation de sept I-Site fortement axés sur une logique d'intégration :
- L'I-Site ULNE de l'Université de Lille se voit ainsi confirmer par le Premier ministre. Ce projet a notamment permis une phase de transformations profondes de l'écosystème de l'enseignement supérieur lillois, qui a culminé le 1er janvier 2022 avec la création de l'Université cible ''Université de Lille''.
- A Montpellier, le projet MUSE porté par l'Université de Montpellier est aussi confirmé. L'objectif de MUSE est de créer à Montpellier une université de recherche intégrant ses partenaires clés dans une organisation renouvelée, afin de renforcer sa reconnaissance internationale, notamment autour de trois défis : la sécurité alimentaire, le respect de l'environnement et l'amélioration de la santé humaine.
- L'Université Gustave Eiffel (UGE), créée en décembre 2019, porte l’I-Site FUTURE centrée sur le thème des "Villes du futur". Elle est issue de la fusion d’une université (Paris-Est Marne-la-Vallée), d’un organisme de recherche (IFSTTAR) et de trois écoles d’ingénieurs, et dispose de campus répartis sur l’ensemble du territoire national.
- Le projet I-Site "Solutions pour l'énergie et l'environnement" (E2S) regroupe l'Université de Pau et des Pays de l'Adour (UPPA) ainsi que trois organismes de recherche nationaux (Inria, INRAE et CNRS). E2S œuvre également pour la convergence des acteurs socio-économiques du territoire et des partenaires académiques vers une organisation hybride public/privé.
- L'I-Site NEXT qui a permis la création de l'Université de Nantes (NU) au 1er janvier 2022 est aussi confirmée. Cette nouvelle université regroupe les quatre institutions fondatrices du projet - l'Université de Nantes, l'Ecole centrale de Nantes, le CHU de Nantes et l'Inserm -, ainsi que trois institutions qui ont rejoint le projet en 2020 : l'IRT Jules Verne, centre de recherche industrielle sur les technologies avancées de fabrication, l'École des Beaux-Arts et l'École nationale supérieure d'architecture. L'ambition de la nouvelle université nantaise est d'exercer un impact académique, économique et sociétal toujours plus fort sur sa communauté, son territoire et la société dans son ensemble.
- L'Initiative CYI portée par l'université de Cergy, confirme aussi ses financements. Elle vise à développer une institution avec un modèle public-privé innovant pour soutenir les programmes éducatifs d'innovation, dynamiser le potentiel de recherche et rayonner à l'international.
- Le projet I-Site CAP 20-25 de l'Université de Clermont-Ferrand est de son côté confirmé "à la condition d'une intégration définitive de l'institut national polytechnique (INP) Clermont Auvergne dans l’université d'ici décembre 2023", précise le ministère. Ce projet promeut le développement d'une université de recherche intégrée, étroitement connectée à son environnement territorial et au monde professionnel. Le projet bénéficie dès maintenant de 90% de la dotation et les 10% restants sont lié à l'intégration de l'INP.
Ces huit projets rejoignent les neuf projets qui avaient déjà obtenu une dotation définitive. "C'est la clôture d'un premier cycle de transformation du paysage du supérieur. Un accompagnement fort est à prévoir dans les mois et années à venir, avec la loi de programmation de la recherche mais aussi tous les programmes de France 2030", a indiqué le ministère à la presse, jeudi dernier.
300 millions d'euros pour 17 projets
Au total, plus de 300 millions d'euros par an sont octroyés afin de mettre en œuvre leurs projets. "Un certain nombre de sites ont revu leurs projets lors des évaluations, c’est un processus vertueux. Les établissements ont entamé des transformations majeures, notamment des regroupements entre des universités, des écoles publiques et privés, des écoles d'ingénieurs…", a affirmé le ministère. Ce dernier se réjouit également d’une "visibilité internationale", de sites "présents dans des alliances européennes" et d’un "progrès d'attractivité dans les classements internationaux et pour les étudiants".
Les vagues d’évaluation sont donc terminées pour ces établissements, qui devront dédier ce financement aux projets déposés. Des contrôles pourront avoir lieu mais à la marge. "Ils ont fait leurs preuves, nous leur faisons confiance", a assuré le ministère.
Les 17 projets définitivement labellisés
Action |
Etablissements Coordinateurs |
Montant annuel attribué aux sites |
---|---|---|
IDEX |
Université de Bordeaux |
23 891 000 € |
IDEX |
Université de Strasbourg |
25 597 500 € |
IDEX |
Aix-Marseille Université |
25 597 500 € |
IDEX |
Sorbonne Université |
29 493 189 € |
IDEX |
Université Paris-Saclay |
31 413 593 € |
IDEX |
Université PSL |
26 852 635 € |
IDEX |
Université Grenoble-Alpes |
23 731 368 € |
IDEX |
Université Côte-d'Azur |
13 991 216 € |
I-SITE |
Université de Lorraine |
9 328 947 € |
I-SITE |
Université Clermont-Auvergne |
9 328 947 € |
IDEX |
Université Paris-Cité |
22 850 986 € |
I-SITE |
Université Gustave-Eiffel |
8 193 738 € |
I-SITE |
Université de Pau et des Pays de l’Adour |
5 122 038 € |
I-SITE |
CY Cergy-Paris Université |
7 608 692 € |
I-SITE |
Université de Nantes |
9 328 947 € |
I-SITE |
Université de Montpellier |
16 018 666 € |
I-SITE |
Université de Lille |
14 055 406 € |
Montant total |
302 404 369 € |