Classement FT 2022 : HEC, Essec, ESCP et emlyon dans le top 10 des masters en management

Oriane Raffin Publié le
Classement FT 2022 : HEC, Essec, ESCP et emlyon dans le top 10 des masters en management
HEC reste en tête des écoles françaises dans le classement du Financial Times : elle est deuxième mondiale. // ©  HEC
Quatre masters en management d’écoles de commerce françaises figurent dans le top 10 du Financial Times en 2022. Le classement, qui s’appuie majoritairement sur les retours de diplômés trois ans après leur sortie d’école, comporte près d’un quart d’établissements de l’Hexagone.

Le Financial Times a révélé, début septembre, son classement 2022 des masters en management, mettant ainsi en lumière la crème de la crème des business schools internationales. Une nouvelle fois, les établissements français réalisent une très bonne performance, avec 24 écoles de commerce sur les 100 premières du classement.

"Tout le monde peut se rendre compte qu’on a la chance, en France, d’avoir les meilleures business schools au monde !", se félicite Thomas Froehlicher, directeur général de Rennes school of business.

Quatre écoles françaises s’affichent dès le top 10 : HEC Paris (2e), ESCP business school (5e), Essec business school (6e) et emlyon business school (9e). Cette dernière progresse de 12 rangs par rapport au classement de l’année précédente. "Nous sommes très satisfaits de ce classement, réagit Isabelle Huault, présidente du directoire et directrice générale d’emlyon business school. C’est le fruit des efforts collectifs que nous avons effectués, d’une bonne dynamique."

L'employabilité au centre du classement FT

Un classement qui reconnaît le travail de l’école en matière académique, mais aussi l’employabilité des jeunes diplômés. "Nous avons entrepris un travail important auprès d’eux, précise Isabelle Huault. En maintenant le lien avec les alumni et en les réengageant dans la trajectoire de l’école grâce, notamment, à la direction des alumni, au service 'carrières' et à l’accompagnement qu’il propose."

Le Financial Times s’appuie en effet en grande partie sur les retours des diplômés, soumis à un questionnaire pointu. Salaires et statuts trois ans après leur sortie d'école, mobilité internationale, le journal britannique scrute leur évolution professionnelle. "L’enquête sur les diplômés pèse lourd dans le classement du FT", confirme Thomas Froehlicher, alors que Rennes SB, de retour dans le classement, se hisse dans le top 50 (49e place).

"C’est la preuve que le travail que nous faisons nous permet de former des managers performants. Nous sommes heureux d’avoir un réseau de près de 25.000 diplômés sur les différents continents", se félicite le directeur.

L’enquête sur les diplômés pèse lourd dans le classement du FT. (T. Froehlicher, Rennes SB)

L’attractivité internationale des écoles de commerce françaises devrait sans doute continuer sa trajectoire, alors que la part d’étudiants internationaux augmente dans de nombreux établissements. "Ce qui est intéressant par ailleurs, c’est de voir qu’il y a de plus en plus de business schools qui viennent d’autres zones géographiques : chinoises, indiennes, etc., alors qu’il y a 15 ans, le classement très européen", souligne Thomas Froehlicher.

Le classement du Financial Times, une mesure pour s'améliorer

Plusieurs écoles françaises ont cependant connu une baisse au classement cette année, comme l’Edhec et Audencia (- 3 places) ou encore Skema (- 19 places), qui demeure cependant dans le top 50, à la 41e place. "Nous sommes déçus, forcément, car on vit une baisse. Mais c’est le lot des classements ! Et n’oublions pas qu’il y en a d’autres… Nous sommes classés entre 40 et 50 fois par an", réagit Patrice Houdayer, directeur des programmes, de l'international et de la vie étudiante de Skema business school.

"On ne prend pas de décision stratégique en fonction d’un classement, mais c’est important de regarder, car cela dit quelque chose, on peut se demander ce qu’il s’est passé", poursuit-il.

On ne prend pas de décision stratégique en fonction d’un classement. (P. Houdayer, Skema)

Parmi les explications plausibles (l’école n’a pas accès aux réponses des alumni) : le contexte international en situation de pandémie. "Notre école est implantée dans plusieurs endroits dans le monde. Ce sont vraisemblablement nos diplômés hors de France qui n’ont pas répondu. Il faut remettre les choses dans leur contexte : il y a sans doute un effet Covid. La promotion interrogée vient de vivre trois années de pandémie. Ceux qui ont débuté en 2019 n’ont pas pu avoir la carrière internationale des précédents", estime Patrice Houdayer.

Sensibiliser davantage les diplômés

"On se rend compte qu’il faut que l’on travaille encore plus avec nos diplômés, leur expliquer que répondre à ces enquêtes est important", appuie ainsi Patrice Houdayer.

Le classement du Financial Times représente en effet un travail de longue haleine pour les écoles de commerce. "Le journal interroge des diplômés sortis d’école il y a trois ans, explique Thomas Froehlicher, de Rennes BS. Nous sommes en train de faire aboutir un plan stratégique lancé en 2018 et c’est la première fois qu’on commence à apercevoir le fruit de ce travail dans le classement."

Intégrer les enjeux socio-environnementaux

Les responsables d’écoles de management se rejoignent pour espérer voir s’élargir le classement. "Il serait intéressant, à l’avenir, que le classement du Financial Times intègre également les enjeux socio-environnementaux", note Isabelle Huault, d’emlyon business school.

Une thématique qui préoccupe de nombreux étudiants et jeunes diplômés. "L’impact sociétal de nos écoles est un critère important à prendre en compte, confirme Thomas Froehlicher. L’école a une responsabilité sur la manière dont se comportent ses diplômés."

Classement du Financial Times des meilleurs masters en management 2022

Nom de l'école de commerce

Rang de classement du master en management en 2022

Salaire annuel en $

HEC

2e

118.999

ESCP

5e

95.742

Essec

6e

96.988

emlyon

9e

96.487

Edhec

12e

95.341

Ieseg

26e

70.996

Neoma

32e

73.424

Excelia

36e

74.250

Grenoble école de management

37e

70.648

Skema

41e

73.224

Audencia

47e

75.930

Rennes school of business

49e

64.849

TBS Education

50e

65.475

Montpellier BS

56e

63.704

ICN

57e

60.746

Essca school of management

60e

62.750

Burgundy school of business

62e

60.827

Aix Marseille graduate school of management

67e

64.736

Institut Mines-Télécom

71e

61.036

EM Normandie

72e

61.998

Esdes Lyon

81e

65.001

EM Strasbourg

84e

58.544

ESC Clermont

93e

51.886

Paris school of business

95e

62.177

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