
En termes d'employabilité, quelles sont les universités et les écoles du monde qui produisent les jeunes diplômés les plus performants ?" La question a été posée par le cabinet de conseil Emerging et l'institut Trendence à un large panel international, majoritairement composé de managers de tous les secteurs, recrutant plus de 50 jeunes diplômés par an. Le palmarès qui en découle classe 150 établissements. Ces derniers sont majoritairement américains… mais la France est deuxième ex-æquo.
HEC, établissement français préféré
Les États-Unis comptent 37 établissements dans le top 150, et pas moins de six établissements dans le top 10. L'établissement le plus prisé des employeurs est américain. Il s'agit de l'Institut de technologie de Californie. Le MIT (Massachusetts Institute of Technology) arrive en deuxième et Harvard troisième.
Mais la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne n'ont pas à rougir de leur employabilité. Ils se partagent la deuxième place du classement, avec 11 établissements chacun dans le classement. HEC est le premier établissement français à la 21e place devant l'EM Lyon (26), l'ENS Paris (33), les Mines ParisTech (36), CentraleSupélec (42), Polytechnique (43), l'Essec (74), l'UPMC (87), Sciences po (97), l'université ParisSud (113) et l'Edhec (132), qui fait, cette année, son entrée dans le classement. Le nombre d'établissements français se réduit à mesure que l'on approche du haut du classement. Le top 50 compte six établissements tricolores, et le top 10 aucun.
Les 11 établissements français présents dans le classement Emering/Trendence | ||
Classement | Nom de l'établissement | Place dans le classement international |
1 | HEC | 21 |
2 | EM Lyon | 26 |
3 | ENS Paris | 33 |
4 | Mines ParisTech | 36 |
5 | CentraleSupélec | 42 |
6 | École polytechnique | 43 |
7 | Essec | 74 |
8 | UPMC | 87 |
9 | Sciences po Paris | 97 |
10 | Université Paris-Sud | 113 |
11 | Edhec | 132 |
Avis des recruteurs Vs critères académiques
Manifestement, l'avis des professionnels est plus favorable aux établissements français que les classements mondiaux basés sur des critères académiques. À titre de comparaison, la France est 6e dans l'édition 2016 du classement de Shanghai avec 22 établissements dans le top 500. Et ne fait pas mieux dans le QS World University Rankings et le Times Higher Education.
Bien que l'heure soit aux regroupements, la cause de cet écart entre le palmarès Emerging et les classements académiques serait notamment à chercher du côté de la taille relativement modeste des universités françaises. "Le nombre de publications compte pour beaucoup dans les classements internationaux. Une université française dénombrant 200 enseignants-chercheurs ne peut pas rivaliser avec une Américaine qui en compte 2.000", précise Laurent Dupasquier, directeur général d'Emerging, avant d'ajouter : "Ce critère n'avantage pas non plus les grandes écoles, qui sont relativement peu portées sur la recherche."
une Renommée accrue des universités
Emerging et Trendence réalisent ce palmarès depuis maintenant six ans. "L'une des principales tendances de fond est la montée des compétences et des soft skills, constate Laurent Dupasquier. Les employeurs sont de plus en plus sensibles à la capacité à travailler en groupe, à s'adapter, à communiquer et à apprendre tout au long de la vie professionnelle."
Concernant la France, l'autre tendance est la présence de plus en plus marquée des universités. Le premier classement, réalisé il y a six ans, n'en comportait aucune. L'édition 2016 distingue neuf grandes écoles et deux universités. "Du point de vue des recruteurs, une université comme l'UPMC rivalise désormais avec les meilleures grandes écoles", observe le directeur général d'Emering.