PSB : refonte des programmes, nouveau campus et label international en vue

Agnès Millet Publié le
PSB : refonte des programmes, nouveau campus et label international en vue
Philippe Jamet, directeur de PSB, fait le point pour EducPros. // ©  PSB
Directeur de PSB depuis juillet 2020, Philippe Jamet fait le point sur les enjeux de l'école de commerce post-bac du groupe Galileo. Bachelor et PGE rénovés, hybridation et nouveau campus : l'école de management poursuit sa transformation pour décrocher Equis.

"Depuis mon arrivée dans cette école, je vise deux cibles : donner un cadre plus académique et trouver les personnes clef, avec un leadership transformant", résume Philippe Jamet, directeur de PSB (Groupe Galileo).

Le directeur de l'école de commerce post-bac a bouclé son deuxième volet, en renouvelant la gouvernance en 12 mois, avec la promotion d'une directrice des affaires et d'une directrice du PGE et le recrutement d'une nouvelle directrice du développement. Philippe Jamet s'entoure aussi d'Antoine Véniard, directeur des programmes et de l'expérience étudiante, venu de l'EM Normandie et de Frédéric Teulon (ex-Ipag), en tant que directeur de recherche.

Les objectifs sont cadencés : s'adosser à l'école doctorale d'Hesam d'ici fin 2022, avancer la plus grande part de la refonte des programmes en 2023, s'installer dans un nouveau campus en 2024 et décrocher Equis en 2025. Le tout, en passant de 4.000 à 5.000 étudiants.

S'adosser au collège doctoral d'Hesam Université

Depuis 2021, PSB est membre associé d'Hesam Université. En s'insérant dans l'écosystème académique, l'école vise un adossement aux écoles doctorales d'Hesam.

PSB va d'abord structurer sa recherche et l'harmoniser avec les départements pédagogiques. Cette consolidation se fait en vue d'un audit Hcéres, idéalement avant fin 2022. Si celui-ci est positif, l'école pourra s'appuyer sur l'"encadrement institutionnel robuste" du collège doctoral d'Hesam et accueillir plus facilement des doctorants.

À plus long terme, PSB recrutera quatre à cinq professeurs par an, jusqu'en 2025, et accompagnera des enseignants vers un doctorat.

Refonte du programme grande école et du bachelor de PSB

Côté programmes de formation, le bachelor et le programme grande école sont en cours de rénovation. Les programmes doivent "être plus participatifs, d'autant que l'école est très professionnalisante, avec plus de 85% d'alternants en M1 et M2", explique Philippe Jamet. Le déploiement commencera à la rentrée 2022 pour la 1re année des deux cursus. En 2023, les années 2 et 3 du PGE et la 2e année du bachelor seront rénovées à leur tour. En 2024, la refonte sera finalisée.

Les cours fondamentaux des deux programmes de formations seront concentrés pour laisser plus de place au concret et à l'hybridation. Chaque année sera construite autour de travaux de groupe, de business games et de projets (projet citoyen, projet créatif et entrepreneurial ou projet RSE commandé par une entreprise).

La 4e année du PGE "sera refondue pour mieux intégrer les élèves issus d'admission parallèle, via un parcours grande école accéléré au 1er semestre", annonce Philippe Jamet. Au 2e semestre, tous testeront plusieurs pré-spécialisations, afin d'en choisir une pour la 5e année.

Nouveauté : des mobilités internationales courtes complèteront les partenariats existants. Un système d'échanges au sein des écoles Galileo situées en Europe sera proposé. Le groupe français, qui revendique près de 55 écoles dans 13 pays, est implanté en Belgique, en Allemagne, à Chypre, en Italie et en Norvège. "Nous sommes en train de sécuriser des places. Cette offre de destinations professionnalisantes, avec un meilleur rapport qualité prix, doit nous permettre de passer de 50% de mobilité à 100%", ajoute le directeur.

Héritage de la pandémie : environ 20% des cours seront maintenus en distanciel. Et l'accompagnement des étudiants, qui avait été renforcé, subsistera. Le service carrière suivra ainsi tous les étudiants, dès la 1re année.

Une "école augmentée" dans le nouveau campus de Galileo

Philippe Jamet présente la future PSB comme une "école augmentée", s'appuyant sur la force de frappe de Galileo qui souhaite investir 1,5 milliards d'euros en deux ans pour raffermir sa position de leader, selon nos confrères des Echos.

L'hybridation a commencé : les "Inspiring weeks" qui permettent de s'immerger, quatre semaines par an, dans les thématiques du design, du code… "seront renforcées et cumulables".

L'hybridation se réfléchit en parallèle du projet d'emménagement sur l'ancien site d'AgroParisTech, dans le 5e arrondissement de Paris, en 2024. L'école de commerce occupera alors près de 5.000 m², pour accueillir les trois premières années du PGE et les deux premières années de bachelor. Les élèves des autres années, majoritairement en alternance, resteront sur le site parisien du 13e arrondissement.

"C'est un élément clef de la stratégie. Nous créons une cité hybride, pour une grande fluidité avec les autres écoles d'art et de création de Galileo qui seront présentes. Chaque étudiant pourra avoir une expérience dans les écoles du site. Il faudra nous synchroniser pour réserver des journées ou des semaines dédiées, avec des activités scénarisées", détaille le directeur.

Des réformes en vue de décrocher le label Equis

Après AACSB début 2020 et le grade de licence début 2022, PSB peut désormais compter sur un nouveau label : fin mars, son PGE a décroché l'EFMD accredited pour cinq ans.

"Cela nous encourage à aller plus loin, mais sans nous précipiter", glisse Philippe Jamet, qui vise Equis pour 2025. Sans oublier une autre cible : solliciter une évaluation d'impact par le BSIS.

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