Rennes School of Business se dote d'une stratégie nourrie de technologies

Clémentine Rigot Publié le
Rennes School of Business se dote d'une stratégie nourrie de technologies
Rennes School of Business // ©  Agnès Millet
L'école de commerce présente, le 31 janvier, sa boussole pour l'horizon 2028. Au programme de Rennes School of Business : technologies, transitions et international. Des priorités présentées par Adilson Borges, le nouveau directeur, qui reprend les fonctions de Thomas Froehlicher.

C'est au cœur de ses locaux parisiens que le nouveau directeur général et doyen, Adilson Borges présente le plan stratégique des cinq prochaines années de Rennes School of Business.

Le cap affiché : "aider les leaders de demain à faire face aux disruptions du monde", annonce le docteur en marketing. Microsoft, Accor, Carrefour… L'établissement avait convié, pour l'occasion, des responsables de grands groupes internationaux, certains impliqués d'ores et déjà dans des partenariats avec l'établissement.

Rennes School of Business, qui n'a pas 35 ans, accueille aujourd'hui un peu moins de 5.000 étudiants sur ses campus breton et parisien. Pourtant, l'école de commerce voit loin.

Son objectif, à terme : "devenir une école parmi les plus internationales, innovantes et impactantes", annonce-t-elle dans son communiqué. Pour ce faire, elle table, entre autres, sur l'ouverture d'un bachelor in management, en anglais, sur le campus de Paris. Il proposera 100 places, à la rentrée prochaine.

Des ambitions qui viennent faire écho au projet foncier de l'école, désireuse d'agrandir ses campus, avec notamment l'inauguration d'un nouveau bâtiment pour 2025-2026 dans le chef-lieu de l'Ille-et-Vilaine.

La technologie au centre du projet pédagogique

Ce plan stratégique reprend la devise de l'école depuis plusieurs années, "unframed thinking" ou "pensée hors du cadre", en français. Avec pour ambition de former des futurs diplômés "capables de faire différemment", insiste Adilson Borges, grâce à leur capacité d'innover, de communiquer avec les autres et d'initier du changement.

La technologie imprègne ainsi le projet pédagogique. Celui-ci promet notamment "100% des enseignements nourris par les technologies digitales", d'ici 2028.

Des ressources numériques précieuses, notamment pour les études de cas, avec la mise en place d'exercices dans lesquels les étudiants présentent des solutions à un PDG fictif, dont le rôle est endossé par l'IA. "Je crois que la tech va bousculer complètement notre façon d'enseigner", estime Adilson Borges.

Sur le plan local, les étudiants de Rennes School of Business seront aussi amenés à intervenir en entreprise dans le cadre de formations sur la cybersécurité. À la place d'un examen, les étudiants formés sur cette thématique vont "mentorer des patrons d'entreprises locales, des PME, des hôpitaux, des écoles, pour éviter les risques de cyberattaques", explique Adilson Borges. Un projet qui s'inscrit dans l'idée de "pédagogie par le réel", précise le doyen.

Celui-ci a d'ores et déjà créé un "Tech advisory board", composé de quatre responsables de grandes entreprises internationales (Booking, Carrefour, Accor, Ifood) "pour nourrir la réflexion liée au déploiement des enjeux technologiques et digitaux au sein de l'école". Un moyen d'ancrer l'apprentissage des étudiants dans du concret et de les former au plus tôt à diverses thématiques numériques.

Un partenariat avec Microsoft "portant sur la formation à l'IA générative pour tous les étudiants" est également prévu.

Développer la dimension internationale

Au-delà des nouvelles technologies, l'école compte aussi capitaliser sur sa richesse en matière de multiculturalisme. En effet, plus de 90% des professeurs sont internationaux, et plus de 100 nationalités sont représentées sur le campus.

Une ouverture sur le monde qui se ressent chez les diplômés, selon l'école de management : 72% des sortants du programme grande école "exercent des fonctions en lien avec l'international", précise Rennes SB.

Cours en anglais, réseau alumni mondial, associations étudiantes… Autant de paramètres que l'école veut consolider d'ici à 2028. Des projets dans la continuité du dernier plan stratégique de l'établissement (2019-2023), qui projetait, entre autres, une augmentation de 2.000 étudiants internationaux.

Renforcer la formation aux transitions

Le plan stratégique de Rennes SB traduit aussi la volonté de prendre en compte l'impact des futurs diplômés et de l'établissement lui-même.

Parmi les grands axes, "l'intégration de la dimension impact dans 100% des projets étudiants", avec 100 ONG et associations aidées en 2028, ainsi que des partenariats avec des universités classées THE impact rankings.

L'enseignement aux transitions (écologique, économique, technologique) sera obligatoire dans tous les programmes et les campus de Rennes et Paris devraient voir, d'ici deux ans, la naissance d'un Sustainable MBA.

Clémentine Rigot | Publié le