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Affirmation et mise en oeuvre du projet européen

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Par La cellule contenu de l’Etudiant, publié le 20 février 2017
6 min



Problématique générale : Comment et pourquoi le projet européen est-il mis en œuvre ?

I. LES DÉBUTS DE LA CONSTRUCTION EUROPÉENNE

A. Un contexte favorable

Après 1945, l’Europe sort affaiblie de la Seconde Guerre mondiale et très rapidement le monde est dominé par les États-Unis et l’URSS. Donc un rapprochement entre les États européens apparaît comme un moyen de garantir une paix durable et d’empêcher le déclin du vieux continent dans un monde bipolaire. Le but étant également de faire barrage à la « menace soviétique ».

B. La CECA : un premier pas…

En 1950, certains hommes politiques européens que l’on appelle les « pères de l’Europe » proposent de mettre en commun la production et la consommation du charbon et de l’acier, longtemps utilisés pour la fabrication des armes. Parmi eux se trouvent les Français, Jean Monnet et Robert Schuman. En 1951, la RFA, la France, l’Italie, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg signent le traité instituant la communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA). Ces six États d’Europe de l’Ouest s’unissent pour la paix et la prospérité.

II. DE LA COMMUNAUTÉ ÉCONOMIQUE EUROPÉENNE À L’UNION EUROPÉENNE

A. La naissance de la CEE

En mars 1957, par les traités de Rome, les six États vont plus loin dans la coopération et créent la Communauté économique européenne (CEE) qui prévoit un marché commun où sont progressivement abolies les barrières douanières. C’est un espace de libre circulation des marchandises, des services, des capitaux et des personnes.

La CEE met en œuvre une Politique agricole commune (PAC) en 1962. En 1975, elle crée le Fonds européen de développement régional (FEDER) pour réduire les inégalités entre régions. En 1985, les accords de Schengen prévoient la création d’un espace de libre circulation des personnes qui est mis en application en 1995. En 1987, le programme ERASMUS favorise la libre circulation des étudiants des pays membres.

La CEE devient un espace de puissance économique et commerciale attractif. Elle suscite de nombreuses demandes d’adhésion et s’élargit au Royaume-Uni, à l’Irlande et au Danemark en 1973. Puis c’est au tour de la Grèce, de l’Espagne et du Portugal (devenus des démocraties) dans les années 1980. La CEE compte, à cette date, 12 membres.

B. 1992 : l’Union européenne


Le traité de Maastricht, signé en 1992, crée l’Union européenne (UE). Il permet d’étendre les compétences de l’organisation européenne. Il établit une citoyenneté européenne permettant aux citoyens de voter aux élections municipales européennes dans n’importe quel pays membre où ils sont établis. Il prévoit la création d’une monnaie unique, l’euro, mise en circulation en 2002. Toutefois, elle n’est pas adoptée par tous les pays membres (par exemple la Suède). Il prévoit également de mettre en place une Politique étrangère et de sécurité commune (PESC), c’est-à-dire une politique de coopération entre les États membres dans les domaines diplomatiques et de défense.

Avec l’effondrement du bloc soviétique, l’Union européenne accueille de nouveaux États : l’Autriche, la Suède et la Finlande, en 1995. Treize nouveaux États, principalement des pays d’Europe de l’Est et d’anciens régimes communistes, intègrent l’UE entre 2004 et 2013.

III. QUELS SONT LES NOUVEAUX DEFIS DE L’UNION EUROPÉENNE AUJOURD’HUI ?

A. Une méfiance grandissante envers l’UE

Les opinions publiques manifestent une méfiance grandissante envers l’UE. On parle d’euroscepticisme, ce qui a fait échouer le projet de constitution en 2005. En effet, les électeurs français et néerlandais ont dit non à ce projet qui visait à améliorer les institutions de l’Union européenne. Du coup, le traité de Lisbonne en 2007 a été mis en place justement pour les réformer.

Aujourd’hui, des partis politiques, comme le Front national en France, UKIP au Royaume-Uni ou encore le Mouvement Cinq étoiles en Italie, veulent sortir de l’Union européenne. On parle de partis europhobes. D’ailleurs les électeurs du Royaume-Uni ont voté le 26 juin 2016 par voie référendaire pour sortir de l’UE : c’est le « BREXIT » (contraction de « British Exit »).

B. Faire face aux crises

La crise économique qui a touché l’Europe et le monde en 2008 a divisé l’UE. Cela a amené à poser la question de la sortie de la Grèce de la zone euro.

La situation géopolitique au Proche-Orient, et en particulier la guerre qui fait rage en Syrie depuis plus de cinq ans, divise l’UE quant à la politique à adopter face à la crise migratoire qui en découle. Les pays de l’Europe de l’Est sont pour une fermeture de leurs frontières et refusent l’arrivée de réfugiés sur leur territoire. L’Allemagne a une position différente car celle-ci accueille des migrants et des réfugiés, notamment syriens. Les raisons sont multiples. Tout d’abord, par un souci d’humanité en apportant de l’aide à ceux qui sont dans le besoin. Mais l’Allemagne a aussi un besoin de main-d’œuvre car sa population est vieillissante.

Le problème du terrorisme remet en cause la libre circulation au sein de l’UE. De plus, l’Union européenne a encore du mal à s’imposer comme une puissance sur la scène diplomatique.

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