Classes préparatoires : comment rédiger sa lettre de motivation ?
Manque de méthodologie, peur de mal faire, syndrome de la page blanche : les motifs d’angoisse ne manquent pas quand vient le moment de rédiger sa lettre de motivation pour intégrer une classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE). Pourtant, cet exercice officiel craint par de nombreux lycéens n’est pas une étape décisive dans le processus de sélection.
Comment faire sa lettre de motivation quand on a 17 ou 18 ans, peu d’expérience derrière soi et donc forcément peu de choses à raconter ? C’est la question que se posent chaque année des milliers de lycéens ou d’étudiants en réorientation lorsqu’ils candidatent sur Parcoursup. « La perspective de faire une lettre de motivation est stressante, reconnaît François Baetens, professeur de français et latin au Lycée Albert Chatelet, à Douai. Ils n’aiment pas forcément se mettre à nu et ne savent pas comment s’y prendre, c’est ça qui les inquiète. » L’exercice est d’autant plus subtile qu’il faut trouver le juste milieu pour parler de soi, donner envie, sans en faire trop non plus.
Que mettre dans la lettre de motivation ?
Un premier paragraphe pour se présenter : « Actuellement en classe de terminale, au lycée... »
Un deuxième paragraphe pour expliquer les raisons qui nous poussent à intégrer une CPGE : « Je souhaite acquérir de la culture générale », « je n’ai pas envie de me spécialiser maintenant », « je ne me sens pas encore prêt à me lancer dans le grain bain de l’université », « la prépa est un cursus qui permet de ne pas se spécialiser immédiatement » etc.
Enfin, le troisième paragraphe pour la conclusion et les traditionnelles formules de politesse.
« La lettre de motivation ne fait pas la différence »« La lettre de motivation ne fait pas la différence »
L’avis de ce professeur de français est largement partagé par ses confrères : « Pour l’entrée classique en CPGE, en première année, honnêtement, je ne crois pas qu’on puisse dire que la lettre de motivation soit déterminante, ce n’est pas ça qui fait la différence. C’est d’abord les résultats, le classement dans la classe, les appréciations des enseignants du proviseur, ce qu’on appelle la fiche pédagogique », explique Patrick Wattellin, proviseur du lycée Faidherbe à Lille.