Une prépa peut prendre différentes formes :
- celle d’une année permettant à un étudiant ou une étudiante d’engager des apprentissages dans un domaine d’activités particulier (artistique, sanitaire et social, médical…) afin d’acquérir des gestes ou des compétences techniques indispensables pour l’obtention d’un diplôme précis.
- celle d’une année de « mise à niveau », par exemple, dans le domaine de l’hôtellerie-restauration, pour les bacheliers souhaitant entrer dans un BTS du secteur et qui n’ont suivi ni un bac professionnel, ni le bac technologique STHR* dédiés au domaine.
- celle d’une « année passerelle » post-BTS-BUT pour des étudiants désireux de rejoindre, via un concours dédié, une école d’ingénieurs et ont besoin de passer par une « prépa ATS » afin de se perfectionner dans les matières scientifiques.
- celle d’une CPGE** (les plus connues) pour mûrir son projet avant de passer les concours communs des grandes écoles de commerce et d’ingénieurs. Sur le même modèle, l’université en délivre également : on les appelle les CUPGE***.
*STHR : sciences et technologies de l’hôtellerie et de la restauration.
**CPGE : classe préparatoire aux grandes écoles.
***CUPGE : (cycles universitaires préparatoires aux grandes écoles).
La plupart du temps, les prépas durent un an, sauf les CPGE qui se déroulent sur deux ans et sont pluridisciplinaires. Les CPI (classes prépas intégrées) qui, comme leur nom l’indique, sont déjà intégrées dans l’école de commerce ou d’ingénieurs durent également deux ans, mais s’adressent à des étudiants déjà portés vers un secteur dans lequel ils veulent se spécialiser et qui souhaitent être pris en charge dès l’obtention du bac : la prépa fait alors partie du cursus de l’école.
On trouve des prépas dans un nombre très élevé de domaines :
• les prépas artistiques forment durant un an les étudiants pour l’entrée dans les écoles d’art, d’arts appliqués ou encore dans un bachelor spécialisé. Cela permet de découvrir un secteur, ses techniques artistiques spécifiques et son histoire, de maîtriser des logiciels utiles dans le domaine choisi, etc. Suivant les écoles visées on y approfondit l’architecture, l’architecture d’intérieur, le design produit, la scénographie, la communication visuelle, l’illustration, la mode (certaines y associent même la mode et l’univers du luxe), etc.
• les prépas aux études d’informatique et numériques (certaines se concentrent sur des sous-secteurs d’avenir comme la cybersécurité).
• les prépas aux études de comptabilité, de gestion, de finance.
• les prépas aux études du secteur du tourisme ou encore de l’hôtellerie-restauration, du commerce international, etc.
• les prépas des secteurs social, médical, paramédical et de la petite enfance apprennent à leurs étudiants en un an à acquérir les gestes précis et utiles pour certains métiers (de l’infra-bac à bac+5). Elles forment ainsi aux épreuves de certains diplômes d’Etat : auxiliaire de puériculture, infirmier, ATSEM*, EJE (éducateur de jeunes enfants), aide-soignant, assistant de service social, ES (éducateur spécialisé), psychomotricien, ou encore au métier d’orthophoniste... Certaines prépas aux études de médecine proposent de vous encadrer en première année de médecine PASS ou LAS pour intégrer ensuite la filière MMOPK** de votre choix. Il existe même des prépas kiné STAPS (l’autre voie pour devenir masseur-kinésithérapeute[sm1] en passant par la filière sportive).
*ATSEM : agent territorial spécialisé des écoles maternelles.
**MMOPK : Médecine, Maïeutique, Odontologie, Pharmacie, Kinésithérapie.
A savoir : certaines écoles s’adressent également à des salariés qui souhaiteraient, après quelques années d’expérience, continuer à développer leurs compétences grâce à la formation continue. Attention à prendre des écoles certifiées Qualiopi. Dans ce cadre, le CPF (compte personnel de formation) finance les études.
Pour des diplômes allant du CAP au bac+5 comme les masters ou les mastères en passant par des bacs professionnels, des diplômes à bac+2 (BTS) ou bac+3 (bachelors d’écoles, BUT à l’université).
La sélection peut s’effectuer sur la plateforme nationale Parcoursup, et pour les écoles hors Parcoursup, directement sur leur site. Parfois un concours est organisé, mais le plus souvent la sélection s’effectue sur dossier. Pour les prépas artistiques, par exemple, il doit comprendre notamment un CV, une lettre de motivation, un book, un portfolio… Une fois le dossier accepté, suit souvent un entretien de motivation. En plus du dossier, certaines formations rajoutent des épreuves écrites ou des tests, notamment pour celles qui préparent à l’entrée en écoles d’ingénieurs. Pour les concours de la fonction publique, l’inscription se fait directement sur le site des écoles.
Pour les prépas dispensées en écoles, il faut compter environ 7 000 à 9 000 € pour l’année. Les moins chères tournent autour de 6 500 € à l’année à Paris (certaines qui possèdent des campus en province affichent un prix un peu plus bas de 5 500 €). Les prépas pour certains bacs professionnels, certains BTS ou prépas ATS (post-BTS/BUT) dispensés en lycée ont un coût allant de 1200 € à 1 600 € environ pour l’année. Ajoutez à cela des frais d’inscription, ou des frais de traitement de dossiers d’environ 150 €. Certaines formations pour lesquelles il faut s’inscrire durant l’année du bac demandent un acompte (650 € environ) pour vous réserver une place une fois votre dossier accepté. En cas d’échec au bac, celui-ci vous est, bien sûr, remboursé.
Quel que soit le prix, renseignez-vous sur ce qui est proposé et comparez les écoles pour choisir celle qui vous convient le mieux. Regardez leurs sites Internet et repérerez les petits plus de chaque formation. Exemples :
• accompagnement pour l’élaboration du CV, la constitution du profil LinkedIn, la préparation des entretiens de motivation, la recherche d’une alternance, la diffusion du CV auprès de leurs réseaux partenaires.
• possibilité de rentrées décalées en décembre ou en début d’année suivante (certaines prépas en proposent même deux - en décembre et en mars - pour les personnes en réorientation). Cela permet de ne pas perdre son année.
• découpage en deux temps pour certaines prépas en un an à des bac+5 (masters, mastères), qui prévoient près de huit mois de cours puis quatre mois de stage.
• possibilité d’aller se former sur des campus à l’étranger lorsque l’école en possède ou de profiter des partenariats noués avec d’autres écoles ou universités, qui permettent des stages d’études (notamment pour les prépas aux écoles d’art) ce qui vous ouvre la possibilité d’aller appréhender d’autres cultures et d’autres formes d’art à l’autre bout du monde.
• existence éventuelle d’un internat (rajoutez alors entre 3 000 et 4 000 € par mois).